Sommet des BRICS : 34 pays conviés ont confirmé leur participation, Macron n'est pas invité
Deux semaines avant la tenue du 15e sommet des BRICS, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Naledi Pandor, représentante du pays hôte, a effectué un point de situation sur les derniers préparatifs du sommet.
«Le président [Ramaphosa] a invité 67 dirigeants de pays d'Afrique et du "Sud global"», a déclaré Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse. «A l'heure actuelle, 34 pays ont confirmé leur venue», a-t-elle précisé.
Le sommet de Johannesburg est prévu du 22 au 24 août. Lors de son discours «sur l'état des préparatifs», la ministre a confirmé la participation des cinq membres fondateurs : «Les dirigeants du Brésil, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud seront présents et le président Poutine participera activement aux discussions par visioconférence». Sur place, la Russie sera représentée par son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov.
Interrogée sur la venue du président Macron, la ministre a répondu qu'«aucune invitation ne lui avait été délivrée», s'amusant au passage de la question. Pour rappel, le journal l'Opinion avait révélé en juin dernier que le président français avait fait part à Cyril Ramaphosa de son souhait de participer au sommet des BRICS, souhait confirmé par la suite par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, qui avait fait part à son homologue sud-africaine «de l'intérêt et de la disponibilité du président français».
23 candidats au BRICS
Vingt-trois pays ont demandé à adhérer au BRICS, dont la ministre a cité la liste extensive : Algérie, Argentine, Bangladesh, Bahreïn, Biélorussie, Bolivie, Cuba, Egypte, Emirats arabes unis, Ethiopie, Honduras, Indonésie, Iran, Kazakhstan, Koweït, Maroc, Nigeria, Palestine, Arabie saoudite, Sénégal, Thaïlande, Venezuela et Vietnam.
En outre, selon la ministre, beaucoup d'autres pays ont effectué des tentatives d'«approche informelle» pour devenir membre des BRICS. Naledi Pandor voit dans cet intérêt «la reconnaissance que la voix des BRICS est la championne des intérêts du Sud global».
«Nous avons eu des échanges entre ministres des Affaires étrangères», a-t-elle évoqué, reconnaissant des divergences quant à l'élargissement. «Nous sommes d'accord sur le fait que ce sont les ministres des Affaires étrangères qui acceptent ou non l'élargissement, mais le dernier mot revient aux chefs d'Etat», a-t-elle ajouté.
Précisions sur le déroulement du sommet
Le premier événement prévu au programme des dirigeants se tiendra l'après-midi du 22 août : «Ce sera une rencontre portant sur le forum d'affaires des BRICS qui aura eu lieu en amont. Ils y trouveront un bilan du forum et ils pourront faire des déclarations sur les relations économiques entre les pays du BRICS.»
Le forum sera suivi d'«une retraite des dirigeants où ils pourront s'entretenir dans une atmosphère plus feutrée des grandes questions de notre époque». Il n'y aura pas d'ordre du jour, les discussions pourront porter au choix sur «l'élargissement des BRICS, la réforme de la gouvernance globale ou l'emploi des devises locales», a précisé Naledi Pandor.
Les grands thèmes du sommet seront «le développement durable, le renforcement de partenariats mutuellement bénéfiques avec l'Afrique et le Sud global, l'approfondissement du multilatéralisme et la réforme de la gouvernance globale», a précisé la ministre.
Premier sommet des BRICS ayant lieu «en personne» depuis la crise du Covid, le sommet de Johannesburg est un événement particulièrement attendu. Les BRICS, qui représentent plus de 40% de la population de la planète, se voient de plus en plus comme un contrepoids à la domination occidentale. Une confrontation qui s'est accentuée du fait du conflit ukrainien.