Niger : 25 000 militaires de la Cédéao prêts à intervenir, Niamey prépare aussi ses troupes
RFI a rapporté que 25 000 soldats, principalement fournis par le Nigeria, avaient été rassemblés en vue d'une intervention militaire au Niger. Les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey se préparent à l'éventualité d'un affrontement.
«Un effectif de 25 000 hommes» a été rassemblé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour une «éventuelle intervention militaire», selon RFI ce 8 août. L’«usage de la force» n’est pas exclu contre le Niger, avaient déclaré dès le 30 juillet les officiels de l'organisation. Ces derniers affirment toujours privilégier l’option diplomatique, faisant valoir que la fin de l'ultimatum le 6 août n'impliquait pas une action militaire immédiate.
C’est le Nigeria qui serait «la locomotive de l’opération», fournissant plus de la moitié des troupes mais aussi le commandant de l’opération, selon un haut fonctionnaire de la présidence d’Abuja aussi cité par RFI. La Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin renforceraient le dispositif. Chaque pays aurait déjà sa zone d’affectation attribuée.
«Tous les éléments d'une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force», avait déjà déclaré à la presse, le 4 août, le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah.
40 camionnettes ont renforcé la protection de Niamey
Le 7 août au soir, au lendemain de l’expiration de l’ultimatum de la Cédéao, les forces armées nigériennes ont de leur côté renforcé leurs troupes dans la capitale pour faire face à une éventuelle intervention militaire étrangère, selon CNN, citant une source à Niamey. «Un convoi d'environ 40 camionnettes » est ainsi arrivé sur place à la tombée de la nuit le 6 août, visant également à rassurer l’opinion publique.
Le Burkina Faso et le Mali, voisins du Niger eux aussi gouvernés par des militaires et confrontés à la violence des groupes djihadistes, ont souligné ces derniers jours qu'une intervention armée serait «une déclaration de guerre» à leurs deux pays.