Géorgie : des manifestants protestent face à la venue de touristes russes

Manifestation antirusse à Batoumi ce 31 juillet
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Lors d’une escale en Géorgie, les passagers d’un paquebot reliant Istanbul à Sotchi ont été accueillis sous les huées de manifestants. Ceux-ci accusaient des Russes à bord d’être favorables aux interventions de leur pays en Ukraine et en Abkhazie.

Manifestation antirusse à Batoumi ce 31 juillet

L’Astoria Grande ne fera plus escale dans la ville géorgienne de Batoumi, à en croire les données de son site de réservations. Les 850 croisiéristes, en grande partie russes, à bord de ce paquebot ont été accueillis le 31 juillet à l’aube sous les huées, insultes et jets d’œufs de dizaines de manifestants.

«Vous êtes des touristes d'un pays occupant. Apprenez à demander pardon en géorgien», pouvait-on lire sur les pancartes brandies par des manifestants rassemblés au pied du paquebot. Un rassemblement auquel a notamment pris part le député d'opposition Levan Khabeichvili, relate le site Echo du Caucase financé par le Congrès des Etats-Unis.

Selon des médias locaux, le rassemblement a été accompagné de heurts avec la police. Une vingtaine de personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre, qui formaient un cordon de sécurité sur la jetée.

Une «provocation russe», selon la présidente géorgienne

Retournant à Sotchi, après avoir rallié Istanbul, le navire avait fait halte à Batoumi le 27 juillet. Lors de cette première escale, un rassemblement hostile avait déjà eu lieu. Les manifestants affirmaient que des personnes favorables à l’intervention russe en Ukraine étaient présentes à bord. Cette animosité aurait également été suscitée par les propos de passagers russes, relatant à des journalistes géorgiens s’être rendus en Abkhazie, l'un d'eux déclarant que la Russie avait «libéré» ce territoire des Géorgiens.

L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, qui avaient déclaré leur indépendance de la Géorgie au début des années 90, ont définitivement échappé au contrôle de Tbilissi après une offensive lancée début août 2008. Cette dernière a provoqué une intervention armée russe, entraînant la défaite des forces géorgiennes. En réponse à ce coup de force avorté, Moscou a également reconnu ces deux Etats et y a installé dix bases militaires.

Les manifestations antirusses, à l'occasion du périple de l’Astoria Grande, ont suscité des réactions disparates au sein de la classe politique géorgienne. Si la présidente du pays, l'ex-diplomate française Salomé Zourabichvili, a apporté son soutien aux manifestants en qualifiant l’arrivée du paquebot de «provocation russe», le Premier ministre Irakli Garibachvili a quant à lui fait remarquer que le navire ne faisait pas l'objet de sanctions et pouvait donc circuler librement.

Les Géorgiens divisés face à des touristes russes indispensables

Dans des propos rapportés par Sputnik Géorgie, le chef du parti au pouvoir, Irakli Kobakhidze, a accusé les manifestants et leurs soutiens politiques de vouloir causer des dommages à l'économie géorgienne, très dépendante du tourisme. «Si les touristes russes n'entraient pas en Géorgie, alors par an, le pays perdrait environ un milliard de dollars alors que notre économie est de 30 milliards de dollars», a notamment déclaré l’homme politique.

Bien qu'aspirant à rejoindre l'Union européenne et l'OTAN, Tbilissi ménage jusqu'à présent la susceptibilité de son voisin russe, en refusant notamment de se joindre aux sanctions occidentales ou de livrer l'homme politique antirusse Mikheïl Saakachvili à l'Union européenne, qui demande sa libération de prison. 

La perception de la population géorgienne est, elle aussi, nuancée. En mars 2022, selon un sondage du Caucasus Research Resource Center, 66% de la population était favorable à l'introduction d'un régime sans visa pour les citoyens russes. Une mesure prise par la Russie en mai 2023, conjointement avec le rétablissement des liaisons aériennes avec la Géorgie.

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