Paris réagit après qu'un ministre israélien a appelé à «l'anéantissement» d'une ville palestinienne
- Avec AFP
La diplomatie française a dénoncé les propos «inacceptables, irresponsables et indignes» du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich qui a récemment appelé à «l'anéantissement» d'une ville palestinienne, avant de se rétracter.
«Nous sommes consternés par les propos du ministre israélien Bezalel Smotrich concernant le village palestinien de Huwara. Ces propos sont inacceptables, irresponsables et indignes de la part d’un membre du gouvernement israélien», a déclaré le 3 mars la porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point de presse électronique.
«Ces propos ne font qu’attiser la haine et alimentent l’engrenage de la violence actuel. Une fois de plus, la France appelle le gouvernement israélien, au titre des obligations internationales qui lui incombent en sa qualité de puissance occupante, à protéger les civils palestiniens et à poursuivre les auteurs des violences», a-t-elle ajouté en référence à une déclaration de Bezalel Smotrich qui, le 1er mars, a appelé à «l'anéantissement» du village palestinien en question.
«Je pense que Houwara devrait être anéantie»
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich avait fait ce commentaire après que deux jeunes colons ont été abattus alors qu'ils passaient en voiture près de la ville palestinienne de Houwara, dans le nord de la Cisjordanie, des meurtres qui ont été suivis par une attaque de la ville par des colons israéliens. «Je pense que Houwara devrait être anéantie [...]. Je pense que c'est ce que devrait faire l'Etat d'Israël», avait-il en effet déclaré.
Il s'est rétracté ensuite, assurant sur Twitter qu'il ne voulait «pas anéantir Houwara, mais seulement agir de manière ciblée contre les terroristes».
Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk a qualifié le 3 mars d'«inconcevables» les propos de Bezalel Smotrich.
«C'était irresponsable, c'était répugnant, c'était dégoûtant», a pour sa part réagi le porte-parole du Département d'Etat américain, Ned Price.