EN CONTINU : Le G20 veut une résolution sur la Syrie pour surmonter les problèmes du Moyen-Orient
Le sommet du G20 se déroule en Turquie dans la ville balnéaire d’Antalya au lendemain des attentats de Paris, qui seront, selon certaines sources, au centre des discussions entre les dirigeants des participants.
«A Vienne, nous sommes tombés d’accord sur le fait que seule une solution politique permettra de résoudre la crise syrienne», a précisé Barack Obama. Le président américain a aussi annoncé que la stratégie des Etats-Unis allait dans la bonne direction.
«Nous avons une stratégie militaire qui influence beaucoup Daesh. Nous surveillons globalement le transfert de leur pétrole. Sur le plan militaire, nous avons déjà autorisé le déploiement des troupes. Sur le plan du renseignement, les autorités américaines suivent toutes les menaces. Si nous avons des informations, nous les partageons avec nos partenaires, y compris européens», a-t-il souligné en ajoutant que toutes leurs stratégies seraient intensifiées mais que cela prenait du temps.
Le président des Etats-Unis Barack Obama commence son intervention.
© Capture d'écran d'une vidéo de RTLaurent Fabius prend la parole à l’issue du sommet du G20
Dans son intervention prononcée devant les membres du G20, le président russe Vladimir Poutine a fait remarquer que la Russie avait présenté des exemples de financement de terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris depuis des pays-membres du G20.
Il a aussi précisé que la Russie avait montré à ses partenaires de nombreuses photos prises depuis l’espace sur lesquelles on voyait l’importance des ventes de pétrole effectuées par Daesh.
Source: RIA NOVOSTILe président russe a, notamment, précisé que ce n’était pas le moment de chercher quel pays était le plus efficace dans la lutte contre Daesh. «Il vaut mieux unir les efforts internationaux pour combattre le groupe terroriste», a déclaré le président russe.
«Nous avons besoin du soutien des Etats-Unis, des pays européens, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et de l’Iran», a-t-il poursuivi.
Les dirigeants du G20 ont rédigé un communiqué sur la lutte contre le terrorisme.
«Nos actions contre le terrorisme doivent continuer d'être intégrées dans une approche globale, fondée sur la nécessité de répondre aux conditions qui favorisent le terrorisme, telles que stipulées dans la Résolution 2178 du Conseil de sécurité des Nations unies, de contrer l'extrémisme violent, de combattre la radicalisation et le recrutement, d'entraver les mouvements terroristes et de contrer la propagande terroriste», lit-on dans le communiqué.
Recep Tayyip Erdogan s’est aussi exprimé sur la crise syrienne.
«Sans une résolution conjointe sur la Syrie, il est impossible de surmonter les problèmes du Moyen-Orient», a déclaré le président turc.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan annonce les résultats du sommet du G20.
«Le G20 est une plateforme pour résoudre les problèmes, non seulement des pays-membres, mais aussi du monde entier», a-t-il déclaré.
© Capture d'écran d'une vidéo de RTMalgré la sécurité resserrée au sommet du G20, une famille de félins se promenait à la réception du sommet du G20 à Antalya.
Le premier ministre britannique David Cameron a exprimé sa volonté d’effectuer des frappes aériennes contre Daesh en Syrie. La seule chose qui lui manque est l’assentiment des parlementaires.
«Je dis depuis longtemps que Daesh ne reconnait pas la frontière entre l’Irak et la Syrie. Et pour cette raison, nous ne devons pas le faire non plus. Mais j’ai besoin de bâtir un consensus, j’ai besoin de le soumettre au Parlement, je dois persuader plus de gens», a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à la BBC ce matin.
Avant l’entretien entre le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre britannique David Cameron, les deux chefs d’Etat ont déclaré, en présence des journalistes, qu’ils s’étaient accordés sur la nécessité d’une lute conjointe contre le terrorisme.
En raison de l’ambiance de terreur qui s’est abattue sur le monde après la tragédie qui a frappé Paris le 13 novembre, les attaques terroristes devraient occuper le premier plan des discussions. Les sujets principaux portant sur la situation au Moyen-Orient, et notamment en Syrie et en Irak, seront cependant maintenus à l'agenda de la rencontre.
Même si plusieurs chefs d’Etat ont déjà annoncé leur volonté de créer un front commun pour lutter contre le terrorisme, il n’est pas certain qu’ils parviendront se mettre d'accord sur une stratégie unifiant leurs différentes approches de la lutte contre le terrorisme.