Equateur : le président demande la démission des patrons de toutes les entreprises publiques
- Avec AFP
Au milieu d'une vaste affaire de corruption présumée impliquant son beau-frère, le président équatorien Guillermo Lasso exige la démission de tous les dirigeants des entreprises publiques du pays, dont la compagnie nationale pétrolière Petroecuador.
Le président de l'Equateur, Guillermo Lasso, a demandé ce 18 janvier la démission des dirigeants de toutes les entreprises publiques du pays, suite à une vaste affaire de corruption présumée impliquant son beau-frère.
«Par ordre du président», le directeur de l'institution étatique qui coordonne les entreprises publiques (EMCO), Joaquin Ponce, «a demandé la disponibilité du poste des directeurs généraux» de ces entreprises, a indiqué EMCO sur son compte Twitter.
Le message est accompagné de la lettre signée par Joaquin Ponce adressé aux 13 entreprises publiques, dont la compagnie nationale pétrolière Petroecuador, la Corporation électrique de l'Equateur, la Compagnie nationale des mines, entre autres.
Cette demande survient après l'ouverture d'une enquête par le Parquet à la suite d'informations publiées par un média en ligne, La Posta, sur des irrégularités présumées dans des nominations et attributions de contrats à des entreprises du secteur de l'électricité.
L'affaire impliquerait un beau-frère du président, l’homme d'affaires Danilo Carrera, qui ne fait pas partie du gouvernement. Dans le sillage du scandale, Guillermo Lasso a ordonné dans une lettre au gouvernement de lui remettre «toutes les informations nécessaires» pour faire la lumière sur cette affaire.
Celle-ci implique également des fonctionnaires comme Hernan Luque, que le chef de l'Etat avait lui-même nommé en 2021 comme son délégué au conseil d'administration de l'EMCO. Aucune arrestation n'a encore eu lieu à ce jour. Selon le média La Posta, qui a révélé le scandale, Hernan Luque est en fuite à l'étranger depuis le 9 janvier.
Le scandale affaiblit un peu plus le gouvernement de droite du président Lasso, qui ne dispose pas de majorité au parlement monocaméral, dominé par une opposition néanmoins divisée.