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La maison mère de RT France visée par les nouvelles sanctions antirusses de l'UE

TV-Novosti, la maison mère des chaînes RT, figure dans la liste des entités auxquelles s'en prend l'Union européenne dans son neuvième paquet de sanctions antirusses, adopté le 15 décembre.

Dans le texte publié au Journal Officiel de l'Union européenne le 16 décembre, l'Union européenne liste les entités ciblées par son nouveau paquet de sanctions : TV-Novosti, la maison mère des chaînes RT (dont RT France), figure parmi elles.

Le 15 décembre, les 27 Etats membres de l'Union européenne se sont accordés sur un neuvième paquet de sanctions contre la Russie, visant à pénaliser celle-ci pour son opération militaire en Ukraine lancée fin février dernier. Près de 200 individus et organismes ont été ainsi ajoutés à la liste noire de l'UE.

Quelques jours plus tôt, le média EUobserver avait rapporté que ce nouveau train de mesures punitives européennes ciblerait notamment des organes de presse, parmi lesquels TV-Novosti, mais aussi la société publique VGTRK, la société privée National Media Group ou encore les chaînes russes NTV/NTV Mir, Rossiya 1 et REN TV.

Neuf mois d'une censure inédite contre RT France

Ce n'est pas la première fois que l'UE s'en prend directement à des médias russes et à RT : peu après le déclenchement de l'opération militaire russe en Ukraine, la Commission européenne avait invoqué la nécessité de couper tous les canaux de diffusion (satellite, Web et réseaux sociaux) en Europe de «la machine médiatique du Kremlin» représentée, selon elle, par RT et Sputnik. Or, l'UE n'a pas été en mesure, pour appuyer cette décision, de citer la moindre fake news dont se seraient rendus coupables ces médias. Et pour cause : la chaîne RT France n'a jamais été sanctionnée par le régulateur français des médias, l’Arcom (ex-CSA).

RT France a fait appel cet été d'une décision de la justice de l'Union européenne, qui confirmait l'interdiction de diffusion du média au sein de l'UE. L'avocat de RT France avait alors dénoncé une méconnaissance de «la liberté d’expression dont doit disposer, en toutes circonstances, tout média d’information, sous le contrôle de son régulateur national».

En outre, un certain nombre de personnalités médiatiques et politiques sont montées au créneau pour dénoncer cette mesure liberticide et une pétition en ligne contre l'interdiction de RT France a mobilisé plus de 50 000 signataires.