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Les Etats membres de l'UE s'accordent sur de nouvelles sanctions antirusses

Les Etats de l'UE se sont entendus sur de nouvelles sanctions antirusses. Depuis le début de l'«opération militaire spéciale» en Ukraine, Bruxelles multiplie les mesures contre la Russie, ses entreprises et certains de ses ressortissants.

Les 27 Etats membres de l'Union européenne se sont accordés ce 15 décembre sur un neuvième paquet de sanctions contre la Russie, visant à pénaliser celle-ci pour son opération militaire en Ukraine lancée fin février dernier : c'est ce qu'ont annoncé dans la soirée les agences AFP et Reuters, se basant sur des sources diplomatiques. Plus précisément, l'accord sur ce neuvième paquet a été conclu à l'unanimité entre les ambassadeurs des 27 à Bruxelles, en marge d'un sommet des dirigeants européens.

Le détail de ce train de sanctions n'est pas encore connu : selon Reuters, il sera formalisé par ce que l'UE appelle une «procédure écrite» d'ici le 16 décembre à midi. «Sanctions approuvées. Procédure écrite avant demain midi», a ainsi déclaré un diplomate cité par l'agence. De même, la présidence tchèque de l'UE a déclaré sur Twitter que l'accord sur ces sanctions devrait désormais être entériné par procédure écrite – sans livrer dans l'immédiat de détails sur ce qu'ont approuvé les Etats.

Des médias menacés de nouvelles censures européennes ?

La Commission européenne avait annoncé dès le 7 décembre ce nouveau paquet de sanctions, proposant notamment d'ajouter près de 200 individus et entités sur la liste noire de l'UE, d'interdire tout nouvel investissement dans le secteur minier russe ou encore de durcir les restrictions sur le commerce de biens à double usage, civil et militaire. L'exécutif européen proposait également de bannir l'exportation vers la Russie de composants permettant de fabriquer des drones.

En outre, il y a quelques jours, le média EUobserver rapportait que de nouvelles mesures de censure contre des médias étaient prévues dans la batterie de sanctions alors en cours d'élaboration. 

Interrogé par RT France ce soir du 15 décembre dans la foulée de l'annonce de ce nouvel accord antirusse, l'eurodéputé du RN Thierry Mariani y a vu la preuve que «l'UE ne sait pas quoi faire» pour contrer la Russie et se comporte ainsi comme une «vulgaire dictature bananière».

En tout état de cause, cette nouvelle série de mesures punitives s'ajoute à la longue liste de sanctions prises par l'UE depuis le début de l'«opération militaire spéciale» russe en Ukraine, visant, pêle-mêle, l'Etat russe, des responsables politiques, militaires ou hommes d'affaires de ce pays, le secteur économique russe mais aussi des organes de presse.

Sur le plan économique, l'UE a notamment décidé un embargo total sur les importations de pétrole russe transporté par voie maritime, entré en vigueur début décembre parallèlement à un plafonnement mondial du prix du brut russe décidé avec le G7 et l'Australie. Une mesure face à laquelle la Russie envisage de réduire sa production de pétrole.