Le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne a été annoncé
- Avec AFP
Le remaniement gouvernemental est intervenu ce 4 juillet avec notamment le remplacement des ministres défaits lors des élections législatives et le départ de Damien Abad, accusé de violences sexuelles. Un conseil des ministres est prévu à 16 heures.
La composition du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne, confirmée à son poste par Emmanuel Macron, a été dévoilée ce 4 juillet par un communiqué et non par une lecture de la liste des noms des ministres par le secrétaire général de l'Elysée, comme cela avait été le cas en mai.
- Gérald Darmanin est reconduit au ministère de l'Intérieur et voit son portefeuille élargi aux Collectivités territoriales et à l'Outre-mer, tandis que Bruno Le Maire et Eric Dupond-Moretti sont reconduits, respectivement au ministère de l'Economie et au ministère de la Justice
- L'actuel ministre des Relations avec le Parlement Olivier Véran est nommé porte-parole du gouvernement, «chargé du renouveau démocratique» selon les termes de l'Elysée, en remplacement d'Olivia Grégoire. Celle-ci rejoint Bercy en tant que ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l'artisanat et du tourisme.
- Franck Riester, précédemment chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, remplace Olivier Véran aux Relations avec le Parlement
- Le ministre des Solidarités Damien Abad quitte le gouvernement après avoir été accusé par plusieurs femmes de viol et d'agression sexuelle. Il est remplacé par Jean-Christophe Combe, jusqu'alors directeur de la Croix-Rouge
- La secrétaire d'Etat au Développement, Chrysoula Zacharopoulou, également accusée de viol dans le cadre de ses activités de gynécologue, conserve en revanche son maroquin
- Battue aux législatives, Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, est remplacée par Christophe Béchu, maire d'Angers et précédemment ministre délégué aux Collectivités territoriales
- Elle aussi défaite lors du scrutin du 19 juin, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon cède sa place au gouvernement au médecin urgentiste François Braun, à qui Emmanuel Macron avait confié une mission flash sur la situation des urgences dans les hôpitaux
- Réélu lors des législatives, l'ancien secrétaire d'État aux Affaires européennes Clément Beaune s'occupera désormais des Transports au sein du nouveau gouvernement. Il est remplacé par une ancienne conseillère de François Hollande, Laurence Boone, jusqu'ici cheffe économiste de l'OCDE (organisation de coopération et de développement économiques)
- En remplacement de Yaël Braun-Pivet, qui occupe désormais la fonction de présidente de l'Assemblée nationale, l'ancien préfet Jean-François Carenco est nommé ministre des Outre-mers
- Marlène Schiappa revient au gouvernement où elle sera chargée de l'Economie sociale et solidaire, ainsi que de la vie associative. Durant le dernier mandat, elle occupait le poste de ministre déléguée chargée de la Citoyenneté
- Ancienne ministre déléguée chargée des Anciens Combattants durant le dernier mandat, Geneviève Darrieusecq revient au gouvernement, cette fois-ci comme ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et des Solidarités
- Le maire de Clichy-sous-Bois, Olivier Klein, fait son entrée au gouvernement en tant que ministre délégué au Logement et à la Ville
Editorialiste pour RT France, Didier Maïsto voit ce remaniement comme un «non-événement». «Il y a un petit ajustement à la fois technique après les législatives. On voit que ce sont des choix très politiques. [Emmanuel Macron] essaye de conforter sa majorité relative en allant évidemment un peu plus du côté de la droite [...] pour essayer d'avoir une majorité», analyse-t-il.
Selon lui, les Français n'attendent «pas grand-chose de ce nouveau gouvernement». «Quand on regarde les enquêtes d'opinion on voit qu'ils font très peu confiance à ce gouvernement notamment pour ce qui est de leur préoccupation première : le pouvoir d'achat», ajoute-t-il.
Emmanuel Macron a convoqué un Conseil des ministres à 16h à l'Elysée ce 4 juillet. La déclaration de politique générale d'Elisabeth Borne à l'Assemblée est prévue le 6 juillet, mais elle n'a pas encore précisé si elle engagerait ou non la responsabilité du gouvernement par un vote de confiance.