Crise politique en France : Macron enjoint les oppositions à s'inscrire dans la voie du «compromis»

Crise politique en France : Macron enjoint les oppositions à s'inscrire dans la voie du «compromis»© Jean-Francois Badias Source: AP
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Une femme vote au premier tour des législatives à Strasbourg le 12 juin 2022 (image d'illustration).
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Alors que la nouvelle législature de l'Assemblée nationale débute sans majorité absolue pour gouverner, Emmanuel Macron a reçu les chefs de parti pour trouver une issue à la crise politique. Un gouvernement d'union nationale est pour l'heure écarté.

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  • Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme et ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, sera le candidat de son parti à la présidence de la commission des Finances à l'Assemblée.

    L'information a été annoncée par Jordan Bardella qui a souligné que les députés RN «exiger[aie]nt naturellement ce qu'il leur revenait de droit à l'Assemblée nationale, représentation en commission, présidence de la commission des Finances [...] et vice-présidence de l'Assemblée nationale et questure».

    Rallié au RN après avoir quitté Nicolas Dupont-Aignan, dont il était le bras droit, Jean-Philippe Tanguy, 36 ans, est diplômé de l'Essec et de Sciences Po Paris. Il a notamment travaillé auprès de la présidente de General Electric France, Clara Gaymard.

  • La députée Nupes-PS Valérie Rabault s'est dite intéressée par la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Elle a estimé sur Sud Radio et France Inter que cette présidence ne devait pas revenir au RN mais à «un ou une députée de gauche», soulignant que la Nupes était «la première force politique d'opposition de l'Assemblée nationale».

    Sa candidature pourrait faire concurrence à celle, au sein de la Nupes, de l'insoumis Eric Coquerel, mais la députée a précisé sur France Inter qu'elle serait «dans un collectif», évoquant l'idée d'une présidence tournante au sein de la Nupes. «C'est-à-dire qu'il peut y avoir une présidence pendant un an à un tel, etc., mais qu'elle reste à gauche», a-t-elle développé.    

    La députée s'est dite «stupéfaite» d'entendre «certains dans le groupe présidentiel ou même à droite» dire que cette présidence devrait revenir au Rassemblement national.

    «Moi quand j'ai voté Emmanuel Macron [au second tour de la présidentielle, pour faire barrage au Rassemblement national], je l'ai fait sans condition», a-t-elle insisté. 

  • Le chef d'EELV Julien Bayou et la députée de l'Isère Cyrielle Chatelain ont été désignés ce 23 juin à la «coprésidence» du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, tandis que Sandrine Rousseau sera candidate à la vice-présidence du Palais Bourbon.

    Comme le relève l'AFP, cette coprésidence, une tradition des écologistes, sera «de fait» car elle n'est pas prévue par les statuts de l'Assemblée nationale, qu'EELV espère voir modifiés. Concrètement, les coprésidents tiendront les conférences de presse et coordonneront le groupe des 23 députés ensemble.

  • La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a assuré ce 23 juin qu'Emmanuel Macron n'avait «pas fixé un ultimatum de 48 heures» à l'opposition dans son allocution télévisée, tout en écartant une coalition entre la majorité présidentielle et le RN ou LFI.   

    «Je vais être très claire ce matin : il n'y a ni ultimatum ni question de 48 heures», a affirmé sur FranceInfo la porte-parole du gouvernement, niant que le chef de l’Etat ait mis la pression sur l'opposition en leur demandant de «clarifier» leur positionnement d'ici vendredi soir. «L'ultimatum c'est la fin. Là, il ouvre le début des négociations, le début du consensus et des compromis. On parle de plusieurs jours, peut-être même de plusieurs semaines et certainement pas de 48 heures», a-t-elle insisté.

  • Jean-Paul Mattei, proche de François Bayrou, a été élu patron des députés MoDem à l’Assemblée nationale, succédant à Patrick Mignola, battu au second tour des élections législatives. Il l'a emporté par 36 voix contre neuf à son seul concurrent Nicolas Turquois, et deux votes blancs. Le groupe centriste, allié de LREM et Horizons dans la majorité, est fort de 48 membres, dont un tiers de nouveaux élus.

  • L'élu communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne a été reconduit à la tête du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), qui compte désormais 12 communistes et six ultramarins à l'Assemblée nationale. Le groupe GDR aura vocation à s'exprimer «au sein de la gauche unie [...], en toute indépendance, et dans le respect de la singularité politique de chacun de ses membres», disait-il récemment.

    André Chassaigne a, comme les autres alliés de l'alliance de gauche Nupes, rejeté l'idée d'un groupe unique avancée par Jean-Luc Mélenchon pour ne pas laisser le RN être le premier groupe d'opposition. «Quatre groupes au sein de l'Assemblée seront plus forts qu'un seul», a justifié l’élu, qui préside le groupe GDR pour la troisième fois depuis 2012.

  • Le président Emmanuel Macron va s'exprimer ce soir du 22 juin à 20h pour la première fois depuis la crise politique ouverte avec la perte de sa majorité absolue aux élections législatives, selon l'Elysée.

    Le chef de l'Etat s'adressera aux Français après avoir bouclé ce 22 juin son tour de table des forces politiques, à la recherche d'un difficile consensus à l'Assemblée nationale et avant d'être happé par une série d'engagements internationaux, dont le Conseil européen à partir du 23 juin à Bruxelles.

  • Le numéro deux de La France insoumise (LFI), Adrien Quatennens, a averti que son parti n'était «candidat à aucune combine ou à aucune participation à un gouvernement avec le président de la République». «Nous avons entendu parler d'une grande coalition, de l'Union nationale, mais l'Union nationale fait référence à des périodes historiques où les gens se rassemblaient pour faire face à l'ennemi [...], je pense aux guerres de 1914 puis face au nazisme en 1945», a souligné le député du Nord à la sortie de son entretien à l'Elysée avec Emmanuel Macron. Selon Adrien Quatennens, une participation de LFI à un gouvernement d’union serait «totalement incohérent».

    Le coordinateur de LFI a également demandé une clarification au président de la République après les propos d’Olivier Véran plaçant le Rassemblement national et LFI hors de «l’arc républicain». Le président lui a assuré qu’il «considérait que LFI était bien dans le champ républicain».

  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a estimé que le RN devait obtenir la tête de la très stratégique commission des Finances à l'Assemblée, suscitant l'ire du chef du PS Olivier Faure qui l'accuse de «détruire le front républicain». Gérard Larcher demande dans un entretien au Parisien un «changement profond d’attitude» d'Emmanuel Macron, au vu de son bilan politique et de la «défaite historique» de son camp. 

    Selon lui, le «bilan politique» d'Emmanuel Macron «est le résultat de la verticalité de sa gouvernance» et démontre «les limites du "en même temps" : 72 députés LFI et 89 pour le RN». Il estime que «le front républicain a disparu».

  • L'élu d'Eure-et-Loir Olivier Marleix, 51 ans, a été élu ce 22 juin à la tête des députés LR par 40 voix contre 20 pour l'autre candidat Julien Dive, et un vote blanc, a appris l'AFP auprès de ce parti.

    Fils de l'ancien ministre Alain Marleix, Olivier Marleix, est député depuis 2012. Président des Républicains d'Eure-et-Loir depuis 2016, ce représentant de l'aile conservatrice de LR avait parrainé Laurent Wauquiez en 2017 dans la course à la tête du parti, puis Michel Barnier dans la primaire de 2021.

Découvrir plus

Après le revers électoral subi le 19 juin par le parti présidentielle Renaissance et sa coalition Ensemble!, le chef de l'Etat se retrouve sans majorité absolue pour gouverner. Le Premier ministre Elisabeth Borne a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a refusée. LFI a annoncé le dépôt d'une motion de censure à son encontre le 5 juillet, jour où elle doit prononcer son discours de politique générale.

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