Les Bobards d’Or 2015 : l’AFP et Caroline Fourest primés
La sixième cérémonie de remise des Bobards d’or aux médias s’est déroulée mardi soir à Paris. Cette année, le choix des catégories et des gagnants de ce prix parodique a été influencé par l’actualité récente et les événements les plus dramatiques.
Le conflit en Ukraine et la tendance générale à représenter la Russie d’une manière négative ont eu droit à une catégorie à part, le Bobard «balalaïka». Et c’est Caroline Fourest qui a remporté ce prix pour avoir parlé des «pro-russes qui arrachent les globes oculaires de leurs opposants au couteau». Une histoire digne d’un film d’épouvante. En plus, Madame Fourest s’est vu décerner le prix «Bruno Roger-Petit du journalisme de qualité» pour «l’ensemble de son œuvre».
La couverture du kidnapping du journaliste James Foley, pris en otage avant d’être décapité par les djihadistes de l’Etat Islamique (EI) mais qui, selon l’AFP, avait été capturé par les partisans de Bachar al-Assad, a permis à l’agence française d’information la plus importante de remporter un prix, une catégorie entière étant dédiée à l’AFP, on voyait mal comment le «Bobard» aurait pu lui échapper. Sa statuette lui sera remise jeudi par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia.
« Nous n’avons pas à faire à des médias d’information,
mais à des médias de propagande », a déclaré Jean-Yves Le... http://t.co/2fu5UFB8Vd
— Les Bobards d'OЯ (@bobardsdor) 11 Mars 2015
La polémique autour de l’immigration et l’attentat contre Charlie Hebdo, qui ont été largement médiatisés, ont valu un prix à John-Paul Lepers pour son reportage qui montre qu’«il n’y a pas de lien entre immigration et délinquance» et à Cécile Ragueneau, directrice générale de la chaîne i>Télé, qui a limogé Eric Zemmour pour «malpensance».
La fondation Polémia a été créée le 2 décembre 2002 pour «réintroduire la libre confrontation des idées dans le débat public» par Jean-Yves Le Gallou, haut fonctionnaire, ancien député européen. Depuis 2010, elle décerne ses «Bobards d’Or» chaque printemps aux médias et journalistes français qui sacrifient les faits sur l’autel du «politiquement correct».