La justice ordonne aux pouvoirs public d'assainir la «jungle» des migrants à Calais
Le tribunal administratif de Lille saisi en référé par deux ONG, a ordonné à l'Etat et à la ville de Calais de réaliser des aménagements sanitaires au sein de la «jungle» dans un délai de 8 jours sous peine de se voir infliger des amendes.
La procédure, initiée par Médecins du monde et le Secours catholique, visait à «mettre fin aux atteintes graves aux libertés fondamentales» des 6 000 migrants vivant dans ce camp situé sur la lande de Calais. Pour le tribunal administratif, «il appartient aux autorités publiques de veiller à ce que les droits les plus élémentaires de ces personnes, constitutifs de libertés fondamentales, soient garantis».
Référé liberté #Calais Sans une mise en oeuvre rapide des engagements, nous nous réservons le droit de mener d'autres actions en justice.
— Secours Catholique (@caritasfrance) 2 Novembre 2015
Le tribunal a donc ordonné à la création de dix points d'eau supplémentaires comportant chacun cinq robinets, cinquante latrines et «un ou plusieurs accès» pour les services d'urgence, ainsi que la mise en place d'un système de collecte des ordures et de nettoyage du site. Toutes ces mesures doivent être concrétisées dans un délai de huit jours, «sous astreinte pour chacune d'elles de 100 euros par jour de retard».
Référé liberté #Calais l'insuffisance du dispositif actuel reconnue par l'ordonnance du tribunal administratif de Lille.
— Secours Catholique (@caritasfrance) 2 Novembre 2015
Il est également demandé à la préfecture du Pas-de-Calais «de procéder, dans un délai de 48 heures à compter de la notification de la présente ordonnance, au recensement des mineurs isolés en situation de détresse et de se rapprocher du département du Pas-de-Calais en vue de leur placement».
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