«Promesses trahies», «usé» : l'opposition étrille le discours de Macron face aux eurodéputés

Emmanuel Macron s'exprimant au Parlement européen, à Strasbourg.© Bertrand GUAY Source: AFP
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Emmanuel Macron s'exprimant au Parlement européen, à Strasbourg, le 19 janvier 2022.
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Le discours du chef de l'Etat au Parlement européen a fait réagir des élus de tous bords. Jordan Bardella l'a par exemple accusé de vouloir «effacer les nations d'Europe», et Yannick Jadot l'a qualifié de «président de l'inaction climatique».

Ce 19 janvier, de nombreux responsables politiques – de droite comme de gauche – ont vivement réagi au discours d'Emmanuel Macron concernant la présidence française du Conseil de l'Union européenne, prononcé devant les eurodéputés réunis au Parlement européen de Strasbourg.

Le président français a évoqué de nombreux sujets, tels que le «trésor» européen de l'Etat de droit – en  soulignant la nécessité de «partout reconvaincre les peuples qui s'en sont éloignés» – l'intégration du droit à l'avortement et de la protection de l'environnement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, la réforme de l'espace Schengen, on encore le «nouvel ordre de sécurité» en compagnie de l'OTAN pour faire face à la Russie.

Le RN, Reconquête!, Les Verts et LFI critiquent Emmanuel Macron, mais sur des thèmes différents 

Les positions d'Emmanuel Macron n'ont pas manqué de faire réagir certains élus de l'opposition, qui ont attaqué le chef de l'Etat sous différents angles.

Depuis le perchoir, le président par intérim du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que le projet politique d'Emmanuel Macron avait pour objectif «d'effacer les nations d'Europe». «Vous voulez déposséder les Etats et les peuples du dernier droit qu'il leur reste : celui de décider qui entre chez eux, et qui doit en sortir», a affirmé le député de 26 ans au sujet de la politique migratoire, avant de déclarer que «les nations d'Europe ne veulent être ni dissoutes, ni remplacées, ni submergées». «Pour la France mais aussi pour l'Europe, il est vital que votre mandat reste unique», a-t-il conclu.

Son collègue député européen Nicolas Bay a estimé sur Twitter qu'Emmanuel Macron a «charg[é] (sans les nommer) la Pologne et la Hongrie, accusées de ne pas respecter le prétendu "Etat de droit"». «En réalité, ce qui le dérange c’est que ces derniers refusent les diktats bruxellois, l’immigration massive et l’activisme LGBT», a-t-il analysé.

Candidat à la prochaine élection présidentielle pour le nouveau parti Reconquête !, Eric Zemmour a déclaré que «l’Europe d’Emmanuel Macron est une Europe sans corps, une Europe sans tête et une Europe sans âme». «Le discours d'Emmanuel Macron était le discours consciencieux d’un élève de l’ENA, récitant des slogans qui apparaissent aujourd’hui aux Français comme autant de promesses trahies», a-t-il jugé, en affirmant qu'il s'agissait d'un «discours de l’acharnement thérapeutique pour une Union qui ne fonctionne plus depuis longtemps». 

L'écologiste Yannick Jadot – seul candidat à la présidentielle à siéger à Strasbourg – a durant le débat au Parlement européen dénoncé l'action «climaticide» d'Emmanuel Macron: «Vous promouvez le gaz pour sauver un nucléaire condamné à la faillite [et] vous resterez dans l'Histoire comme le président de l'inaction climatique», a-t-il accusé. Le cadre d'Europe Ecologie-Les Verts a poursuivi sa charge sur Twitter : «Notre Europe ne sera jamais la vôtre : celle du renoncement climatique, du glyphosate, de la circulation sans entrave des biens, des services et de la finance, celle des murs, des barbelés, des miradors et des humiliations pour les femmes, les hommes et les enfants.» 

Lui aussi candidat à l'élection présidentielle, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a évoqué «le discours usé d'un homme usé», en déplorant que «sur le fond des défis les plus brûlants, il n'y [ait] pratiquement rien». Le député des Bouches-du-Rhône s'est, entre autres, exprimé en ces termes sur la politique étrangère soutenue par Emmanuel Macron : «Au départ, on avait l'impression que sur la Russie cependant il en rabattait, et que c'était beaucoup moins agressif que la période où il avait dit : "On va défendre l'intégralité du territoire de l'Ukraine" – qui était une formule absolument folle, parce qu'elle portait une menace de guerre – mais [...] il y avait des moments un peu choquants, par exemple dire : "Le réarmement stratégique de l'Europe, composante du dialogue aves la Russie"... On connaît, on va dire quoi ? On va dire aux Russes : "Craignez-nous, parce que nous sommes armés jusqu'aux dents ?" Ça, ça ne s'appelle plus un dialogue».

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