300 plaintes : Darmanin inquiet de l'«augmentation exponentielle» des menaces envers les élus
- Avec AFP
Le ministre de l'Intérieur a fait savoir que plus de 300 plaintes avaient été déposées par des élus. Il a évoqué le «cadre particulier des antivax», notant également des menaces «au nom de l'islam radical» et «de tous les ordres».
Depuis le mois de juillet, plus de 300 plaintes pour menaces de mort ont été déposées par des élus, selon des chiffres transmis à l'AFP par l'entourage du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ce 11 janvier. Selon la même source, 60 élus ont fait l'objet de menaces depuis le début de l'année 2022.
«On a aujourd'hui plus de 300 dépôts de plaintes qui ont été faits par des élus nationaux ou qui ont été émis par des élus qui passent dans les médias [...] parce qu'ils ont reçu des menaces de morts», a commenté Gérald Darmanin sur RTL.
Notant une augmentation, «depuis plusieurs années», des menaces et des violences visant les élus, le ministre de l'Intérieur a poursuivi en évoquant la récente agression d'un député de la majorité à Saint-Pierre-et-Miquelon : «Mais dans ce cadre particulier des antivax, il y a énormément de dépôts de plaintes.»
Il a par la suite précisé que les plaintes ne concernaient pas uniquement ces derniers, mais également des menaces effectuées «au nom de l'islam radical» et «de tous les ordres», ajoutant : «On voit bien une augmentation exponentielle.»
Le ministre de l'Intérieur doit être reçu ce 11 janvier avec le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti, par le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand pour faire un point sur le nombre de cas recensés et la réponse judiciaire apportée.
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 1 186 élus ont été pris pour cible dans les 11 premiers mois de 2021, dont 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints victimes d'agressions physiques, soit une hausse de 47% par rapport à 2020. 419 outrages ont aussi été recensés (+ 30%).
Fin décembre, Gérald Darmanin avait annoncé un renforcement de la protection des domiciles et des permanences des députés, «dans le contexte de l'examen du projet de loi du pass vaccinal».