«Ca va péter !», «Votez non» : le domicile d'un député LREM tagué et cible d'un incendie
- Avec AFP
Le député LREM de l'Oise Pascal Bois a vu son garage incendié et le mur de son domicile tagué d'inscriptions hostiles. Des agissements qu'il impute à des opposants au pass vaccinal sur lequel les élus doivent se prononcer le 3 janvier.
Les pompiers ont dû intervenir dans la nuit du 28 au 29 décembre sur un feu de véhicules survenu dans le garage à l’arrière du domicile du député La République en Marche (LREM) de l'Oise Pascal Bois dans la commune de Chambly. Alors qu’une enquête est en cours, selon la gendarmerie, le député assure que le feu qui a en partie calciné sa voiture personnelle a été déclenché par un «pneu enflammé qui a été jeté». Des inscriptions «Votez non» et «Ca va péter !» ont été peintes sur un mur d’enceinte de son domicile jouxtant le garage. Pour le député, qui a affirmé qu'il allait porter plainte, le contenu des inscriptions renvoie à des opposants au pass sanitaire qui «sont en train d'anticiper le vote de lundi [3 janvier] sur le pass vaccinal».
Intolérable ! Tout mon soutien à mon ami et collègue . Incendie chez le député @PascalBoisLaREM : sa voiture détruite, son domicile tagué - @Oisehebdo https://t.co/T1uFMzHxnE
— Carole BureauBonnard (@CaroleBBonnard) December 29, 2021
Des menaces de mort par le passé
«Le plus choquant, c'est de s'en prendre au domicile personnel», a déclaré Pascal Bois, relevant que le vandalisme à l'égard des élus touche «la plupart du temps» les permanences parlementaires. Le 19 novembre, il avait déjà reçu, comme plusieurs autres députés de l'Oise, des menaces de mort dans un courrier contenant une balle.
«C'était après le vote sur le pass sanitaire», rappelle-t-il, soulignant recevoir une «pluie de mails décriant des attaques aux libertés» à propos des mesures adoptées par les autorités face à l'épidémie de Covid-19.
Le député a dénoncé «la lâcheté, le non-respect de la démocratie» de la part de «ceux qui veulent toujours refaire le match». Outre la condamnation d'un acte «intolérable» faite par Carole Bureau-Bonnard, Pascal Bois a reçu le soutien de François de Rugy, député de la majorité de Loire-Atlantique, qui a affirmé sur Twitter : «La démocratie française est malade des extrémismes en tous genres !»
«Je lui adresse tout mon soutien et ma solidarité face à cette violence inadmissible», a déclaré sur le réseau social François Larive, député La France insoumise de l'Ariège.