Une enquête confiée à l'IGPN après l'arrestation brutale d'un homme atteint d'autisme

Policier de la Brav-m armé d'un LBD© Martin BUREAU Source: AFP
Motard de la Brav-m armé d'un LBD40 (image d'illustration).
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Le parquet de Paris a confirmé à l'AFP que des policiers font l'objet d'une enquête pour l'interpellation musclée d'un jeune homme atteint d'autisme dans la cour de son immeuble parisien. Une enquête administrative a également été ouverte.

Une enquête pour «violences par personne dépositaire de l’autorité publique» a été ouverte le 18 novembre pour des faits survenus le 3 octobre dernier boulevard Ménilmontant (XIe arrondissement) à Paris. Comme le rapporte Libération, des policiers sont mis en cause pour un usage démesuré de la force contre un homme de 29 ans atteint de trouble autistique. L'enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). La préfecture de police a en outre indiqué qu'une enquête administrative était lancée parallèlement à l'action judiciaire. 

Un tir de LBD aurait atteint le thorax

Selon le récit donné par Libération, une personne présente sur place et qui ne connaissait pas le jeune homme – renommé «Eliott» par le quotidien – a appelé la police alors que ce dernier se trouvait seul dans la cour de l'immeuble et «[avait] l’air de vouloir rentrer à l’intérieur sans connaître le code». Elle aurait, selon son témoignage joint à la plainte des parents d'Eliott et retranscrit par Libération, précisé dans son appel qu'il semblait avoir des «problèmes psy, qu’il [avait] l’air perdu, et aussi qu’il n'[avait] pas l’air agressif». 

La situation aurait toujours selon ce témoignage vite dégénéré à l'arrivée de «cinq à six» policiers en camion accompagnés de motards. Ils auraient alors ordonné à Eliott de poser ce qu'il «[avait] dans la main» qui pourrait être une grande cuillère à cocktail qu'il gardait «afin de fixer son attention et de s’autostimuler», précise Libération. Selon la même source, Eliott aurait levé les mains tout en criant et se dirigeant vers les fonctionnaires qui en réponse, auraient fait usage d'un lanceur de balles de défenses (LBD) et d'un pistolet à impulsion électrique (PIE). Ils l'auraient ensuite immobilisé via un «plaquage ventral». 

En vrai, je pense qu’ils ont très vite compris qu’ils avaient fait une connerie

Deux photos publiées avec l'article de Libération montrent l'homme entravé au sol sur les pavés de la cour et entouré d'agents, il semble être couvert de sang. Admis à l'hôpital, Eliott aurait subit un tir de LBD «au niveau du thorax (tiré à quatre mètres de distance)», se serait fait retirer l'hameçon du PIE planté dans le cou, et reçu quatre points de sutures pour une plaie au menton.

Un autre témoin cité par Libération a déclaré que l'un des policiers aurait annoncé sur sa radio «une intervention concernant une personne avec un couteau», alors qu'il était censé à cet instant avoir écarté cette hypothèse. «En vrai, je pense qu’ils ont très vite compris qu’ils avaient fait une connerie», a-t-il conclu. 

L’avocate de la famille d’Elliot, Cosima Ouhioun, a confirmé à l'AFP les faits tels que présentés par Libération et indiqué qu'elle souhaitait «que toute la lumière soit faite sur ces faits». Selon elle, «cette affaire pose en outre la question de la formation des policiers face aux handicaps des personnes auprès desquelles ils interviennent.»

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