Delfraissy : «Il est possible que nous ayons besoin à un moment donné d'une quatrième dose» (VIDEO)
Lors de son audition par la commission des affaires sociales du Sénat ce 8 décembre, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a déclaré : «Il est possible que nous ayons besoin à un moment donné d'une quatrième dose.»
«Je suis prudent, c'est-à-dire que j'entends parfois que la vaccination contre le Covid ce sont deux injections plus un rappel [...] Pour l'instant c'est un rappel, mais peut-être qu'il en faudra un quatrième», a expliqué le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy ce 8 décembre lors de son audition par la commission des affaires sociales du Sénat. «Il est possible que nous ayons besoin à un moment donné d'une quatrième dose, pour rappeler. Et dans quel délai ? Je ne le sais pas encore», a-t-il poursuivi.
« Il est possible que nous ayons besoin à un moment donné d'une quatrième dose », déclare Jean-François Delfraissy #DirectSénatpic.twitter.com/gmySPzNhI7
— Public Sénat (@publicsenat) December 8, 2021
Selon lui, il est aussi possible que le «boost» donné par la troisième dose soit «tellement important qu'il soit durable dans le temps». L'épidémiologiste a néanmoins jugé qu'avec la technologie ARN messager à la base des principaux vaccins en France, «on retombe sur les limites du système, on voit bien qu'on a cette perte d'efficacité dans le temps». «On a besoin de nouveaux vaccins, de deuxième et troisième génération», a-t-il ajouté.
Le Conseil scientifique contre la vaccination obligatoire des enfants
A partir du 15 janvier, une troisième dose de rappel dans un délai de 7 mois après la dernière injection sera obligatoire pour les personnes majeures afin que leur pass sanitaire reste valide, comme annoncé par le ministre de la Santé Olivier Véran le 25 novembre.
On va de nouveau souffrir
Devant le Sénat, Jean-François Delfraissy a par ailleurs estimé que «pour l'instant», il n'y avait «aucun signe suggérant que ce variant est plus grave que les autres variants». Pour le président du Conseil scientifique, cette mutation «semble d'une gravité comparable à ce qui a été observé jusqu'à présent», malgré une transmission «élevée». «On va de nouveau souffrir», a-t-il toutefois prévenu, évoquant la nécessité «de ne pas dépasser les 4 500 occupations de lits en réanimation».
Au sujet de la vaccination des enfants, le Conseil scientifique «souhaite qu'elle ne soit pas obligatoire et qu'elle ne fasse pas l'objet d'un passe sanitaire enfant». «On ne peut pas tenir uniquement avec des mesures de santé publique. Les citoyens n'en peuvent plus, en particulier avec des mesures très restrictives. On doit revenir à des mesures acceptables, acceptées, chacune individuelle», a au passage recommandé Jean-François Delfraissy, alors que le gouvernement a annoncé le 6 décembre une série de «mesures de vigilance» : retour des masques à l'école ou encore fermeture temporaire des discothèques.