Covid-19 : la Haute autorité de santé recommande une dose de rappel à partir de 40 ans
- Avec AFP
Face à la hausse des cas de Covid-19, la Haute autorité de santé préconise une dose de rappel vaccinal aux 40 ans et plus. Un rappel préconisé six mois après la primo-vaccination.
Alors que l’épidémie de Covid-19 connaît un nouveau rebond en France, les autorités sanitaires recommandent d’élargir le périmètre des populations éligibles à une dose de rappel vaccinal aux 40 ans et plus, selon un communiqué ce 19 novembre.
La Haute autorité de santé (HAS) préconise de faire ce rappel six mois après la primo-vaccination, «les dernières études suggérant en effet un bénéfice pour cette tranche d’âge».
Aujourd'hui en France, pour contrer la baisse d'efficacité des vaccins avec le temps, seuls les plus de 65 ans et les personnes à risques de forme grave doivent recevoir une dose de rappel (le plus souvent une troisième dose). A partir du 15 décembre, elle sera nécessaire pour prolonger leur pass sanitaire. A compter du 1er décembre, cette dose de rappel sera accessible aux 50-64 ans. Pour les autres classes d'âge, le rappel n'était jusqu'ici pas à l'ordre du jour.
«Je ne serais pas étonné qu'on aille progressivement vers des rappels vaccinaux pour tous les adultes qui ont été vaccinés, c'est le sens de l'histoire», a toutefois estimé ce 19 novembre Emmanuel Macron en marge d'un déplacement dans le Nord.
La HAS insiste sur «le bénéfice d'un rappel»
La HAS, qui a déjà émis plusieurs avis concernant les adultes de plus de 50 ans ou les soignants, explique sa nouvelle recommandation par plusieurs données qui «confortent le bénéfice d'un rappel». Elle s'appuie notamment sur l'exemple d'Israël où cette dose «confère d’excellents niveaux de protection contre l’infection par SARS-CoV-2, y compris chez les personnes âgées de moins de 60 ans».
«Les données issues d’une étude observationnelle israélienne de grande envergure publiées dans (la revue scientifique) Lancet apportent de solides arguments en faveur d’une dose de rappel chez les personnes âgées de 40 ans et plus», poursuit la HAS.
On observe en effet «une diminution du risque de survenue d’infections, de formes sévères, d'hospitalisations et de décès chez les personnes de 40 ans et plus ayant bénéficié d’une dose de rappel, comparativement à celles qui n’en ont pas bénéficié».
Les autorités sanitaires américaines ont de leur côté annoncé ce 19 novembre avoir donné leur feu vert à une troisième dose de vaccin anti-Covid pour tous les adultes entièrement vaccinés il y a au moins six mois.