Grève contre le manque de moyens et la précarité à la rédaction de France 24

Les salariés de la chaîne d’informations internationales ont voté une grève reconductible à partir du 18 novembre. Ils dénoncent une charge de travail trop lourde, des moyens insuffisants et un management déficient.
La grille de la chaîne d'information France 24 est perturbée en raison d’une grève reconductible votée en assemblée générale par les salariés. Cette grève, rapporte Le Monde, s’inscrit dans la continuité de plusieurs semaines de contestation sociale, qui s’est traduite par le vote, début novembre, d’une motion de défiance à l’égard de la majorité des membres de la direction.
Les salariés protestent notamment contre l’organisation de la charge de travail, trop lourde et mal reconnue, les méthodes de management considérées comme décourageantes, voire «destructrices», ainsi que le manque de moyens.
📢✊ Grève votée à France 24. Réunis une nouvelle fois en Assemblée Générale cet après-midi, les salariés de France 24 ont voté à la majorité, en présentiel et en visioconférence, le maintien du préavis de grève déposé par la CGT. Début : ce jeudi à minuit. @SnjCgt@SNRT_CGT
— CGT de France Médias Monde (@CgtFmm) November 17, 2021
La CGT de France Médias Monde appelle «tous les salariés et pigistes à la suivre». Une autre assemblée générale doit se tenir dans l’après-midi du 18 novembre, pour décider de la suite du mouvement. «Une cagnotte sera mise en place pour soulager les pigistes qui feront grève», a précisé l'organisation syndicale. Toujours selon la CGT, le mouvement est très suivi par les salariés.
Jamais un mouvement de grève n’aura été aussi suivi à @FRANCE24 et ce n’est que le debut. Le malaise est profond. Une prise de conscience et des changements importants sont indispensables. Pour l’instant, la réaction de la direction de #FMM n’est pas à la hauteur des attentes…
— CGT de France Médias Monde (@CgtFmm) November 18, 2021
La directrice de France 24, Vanessa Burggraf, avait reconnu, dans un entretien à France Inter le 15 novembre, qu’il existait «un malaise» au sein de la rédaction.