«Déception» : Ségolène Royal échoue à être élue sénatrice des Français de l’étranger
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L'ex-ministre n'a recueilli que 11 votes, terminant dernière du scrutin de renouvellement de six des sièges des sénateurs des Français de l'étranger. Elle a de nouveau déploré «la stratégie de la division» du PS, qui lui a refusé son investiture.
Raté pour Ségolène Royal. L'ancienne ministre socialiste, qui se présentait sans étiquette, a été battue le 26 septembre lors de l'élection des sénateurs représentant les Français de l'étranger. Six sièges étaient à pourvoir, dans un scrutin à la proportionnelle qui avait été reporté il y a un an en raison de la crise sanitaire. Et parmi les dix candidats en lice, Ségolène Royal est arrivé en dernière position, avec un total de 11 voix sur 533 inscrits.
Ségolène Royal, à qui le PS avait refusé l'investiture au profit de Yan Chantrel (qui a été élu), a fait part de sa «déception» auprès de l'AFP, mais a dit ne pas regretter d'avoir pris part à «une campagne importante» qui lui a permis de «prendre la mesure de la dégradation de l'image de la France à l'international». Déplorant «la stratégie de la division» du PS, l'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2007 a annoncé qu'elle allait transformer en parti politique son association Désirs de France.
Le parachutage «rejeté» par les Français de l'étranger, selon Hélène Conway-Mouret
«Nous sommes un parti démocratique dans lequel il y a eu un débat, long, au cours duquel quatre candidats se sont présentés. Et en fonction de ce que chacun a pu apporter, en fonction aussi du choix des militants des Français de l'étranger, le choix a été d'investir Yan Chantrel», avait justifié début septembre le patron du PS Olivier Faure sur Public Sénat. Ségolène Royal avait alors évoqué une «humiliation inutile».
De son côté, la sénatrice socialiste des Français de l'étranger Hélène Conway-Mouret avait argué sur la chaîne parlementaire : «Les Français de l'étranger forment un îlot un peu isolé, où les gens se côtoient, se connaissent tous, comme cela est le cas dans les fédérations hexagonales ou d'Outre-mer», ajoutant qu'en conséquence «le parachutage [avait] toujours été rejeté».
En ce qui concerne le reste du scrutin du 26 septembre, deux sortants ont été réélus : Christophe-André Frassa (LR) et Olivier Cadic (centriste). A également été élu à droite l'ancien sénateur LR Jean-Pierre Bansard, dont l'élection en 2017 avait été annulée par le Conseil constitutionnel.
A gauche, le groupe socialiste conserve donc son siège malgré la division, avec l'élection de Yan Chantrel. La chef de file écologiste Mélanie Vogel fait par ailleurs son entrée à la chambre haute, dominée par la droite, selon les résultats communiqués par les candidats à l'issue du scrutin.
Enfin, la liste du parti de la majorité présidentielle, conduite par la députée LREM Samantha Cazebonne, obtient elle aussi un siège. Les six sénateurs élus entreront en fonction le 1er octobre 2021. Leur mandat, expirant le 30 septembre 2026, est donc exceptionnellement réduit à cinq ans.
