Normandie : une rixe intercommunautaire implique une centaine de personnes à Val-de-Reuil (VIDEO)
Au moins trois personnes ont été blessées lors d'une rixe ayant impliqué une centaine de personnes dans la ville normande de Val-de-Reuil. Le maire de la ville a demandé à Marine Le Pen de ne pas mettre «de l'huile sur le feu».
Comme en témoignent plusieurs titres de la presse régionale ainsi que des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, une rixe communautaire a éclaté le 5 septembre dans le quartier du Jardin de la Grosse Borne à Val-de-Reuil, dans l'Eure.
Ayant impliqué une centaine de personnes issues des communautés kurde et africaine, cet épisode de violence a fait au moins trois blessés. En cause, une banale dispute ayant opposé deux enfants âgés d’une dizaine d’années.
Barres de fer, hachettes, couteaux, battes de baseball...
«Un des deux enfants et sa mère ont été frappés avant d’être hospitalisés. Le père de famille, issu de la communauté africaine, a alors riposté, blessant plusieurs personnes dont une plus particulièrement. La victime, un homme issu de la communauté kurde, a été gravement blessée à l’œil et transportée au CHU de Rouen», a rapporté l'antenne Normandie du site actu.fr, qui évoque des affrontements entre individus armés de «bâtons, barres de fer, hachettes et couteaux». «Hachettes et battes de baseball», rapporte de son côté le quotidien Paris-Normandie.
«Chacun des camps aurait ensuite mobilisé ses proches pour s’en prendre à l’autre. Des échauffourées, impliquant une petite centaine de personnes, ont eu lieu entre les protagonistes en début de soirée rue de la Renardière et Voie Garance», a de son côté expliqué la municipalité de Val-de-Reuil sur son site, relatant par ailleurs les difficultés rencontrées par le premier équipage de policiers dépêchés sur place.
«Un équipage de police nationale, dépêché depuis le commissariat de Val-de-Reuil, est intervenu, mais, face à l’ampleur de l’incident, a dû reculer en faisant usage de gaz lacrymogènes. Une petite dizaine de policiers municipaux ont pu, par la suite, séparer les opposants et la BAC d’Evreux [est] venue en renfort [...] Le calme est revenu vers 22h30», peut-on lire dans la chronologie des faits.
La municipalité a par ailleurs évoqué l'ouverture d'une enquête et a fait état de la présence, dès le lendemain, d'une demie compagnie de CRS pour veiller à la sécurité publique dans le quartier.
Le maire accuse Marine Le Pen de mettre «de l'huile sur le feu»
«Nul ne peut se faire justice par lui-même. Les forces de police, seules chargées de faire respecter la loi et l’ordre républicain, doivent être entourées du plus grand respect et être assistées par chacun», a pour sa part réagi Marc-Antoine Jamet, maire de la ville depuis deux décennies. «Le vivre-ensemble rolivalois, miracle paradoxal quand on observe ce que vivent les habitants de nombre de localités comparables à Val-de-Reuil, exige tolérance, bienveillance et compréhension entre tous», a-t-il poursuivi dans son communiqué.
Mais qui veut de cette France du chaos et du communautarisme vers laquelle nous mène tout droit la politique de Macron ?
L'épisode n'a pas manqué de faire réagir certaines personnalités politiques au sein de Rassemblement national. En premier lieu, sa présidente a publié la vidéo de la rixe. «Affrontement intercommunautaire à Val-de-Reuil en Normandie : mais qui veut de cette France du chaos et du communautarisme vers laquelle nous mène tout droit la politique de Macron ? Il faut d’urgence remettre la France en ordre», a commenté Marine Le Pen.
Affrontement intercommunautaire à #ValDeRueil en #Normandie : mais qui veut de cette France du chaos et du communautarisme vers laquelle nous mène tout droit la politique de #Macron ?
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 7, 2021
Il faut d’urgence remettre la France en ordre. MLP pic.twitter.com/l3PALtAkVb
Dans la foulée de cette publication, Marc-Antoine Jamet y a réagi, reprochant à Marine Le Pen de vouloir mettre «de l'huile sur le feu». «Je crains que ce tweet envoyé de votre fauteuil télé souligne davantage encore que vous ne serez jamais respectée, jamais prise au sérieux, jamais élue. Réfléchissez», a-t-il poursuivi.