Banni d'Instagram, Zemmour dénonce la lutte des GAFAM contre «les peuples qui ne veulent pas mourir»
Eric Zemmour a fait état sur Twitter de son évincement du réseau social Instagram, dénonçant «une lutte féroce des GAFAM contre les peuples qui ne veulent pas mourir». L'événement a suscité des réactions en ligne.
Le compte Twitter officiel Eric Zemmour a annoncé le 19 août que l'essayiste et journaliste avait été banni du réseau social Instagram où, selon le média en ligne Puremedias, il bénéficiait de plus de 47 000 abonnés. Le défunt compte reprenait régulièrement des extraits des interventions télévisées du chroniqueur de CNews et proposait «des illustrations avec ses commentaires sur la vie politique», selon la même source.
Ils peuvent me censurer, mais ils ne peuvent pas faire taire tout un peuple
Dans un message repartagé plusieurs milliers de fois dans les premières heures de sa publication, Eric Zemmour a dénoncé «une lutte féroce des GAFAM [les géants du Web Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft] contre les peuples qui ne veulent pas mourir» . «Ils peuvent me censurer, mais ils ne peuvent pas faire taire tout un peuple», a écrit le polémiste, ajoutant le mot-dièse : #STOPcensure. Celui-ci n'a pas précisé si cette censure de la part d'Instagram était liée à une publication particulière.
Ce matin, Instagram a pris la décision arbitraire de bannir mon compte officiel. Les GAFAM se sont engagés dans une lutte féroce contre les peuples qui ne veulent pas mourir. Ils peuvent me censurer, mais ils ne peuvent pas faire taire tout un peuple. #STOPcensure
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) August 19, 2021
Marine Le Pen dénonce une «censure des réseaux sociaux [qui] musèle l'opposition»
Entre les internautes qui ont raillé la nouvelle et ceux qui sont indignés, Eric Zemmour a reçu des messages de soutien de personnalités politiques et des commentateurs de l'actualité.
«Les talibans ont leurs comptes sur les réseaux sociaux mais Zemmour lui est banni. La censure répétitive et discriminatoire des personnalités politiques doit enfin être punie par la loi. Une démocratie vivante a besoin d'une parole libre et contradictoire pour ses acteurs», a par exemple réagi le magistrat Charles Prats, vice-président chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Paris.
🆘⚠️Les talibans ont leurs comptes sur les réseaux sociaux mais #Zemmour lui est banni⁉️ La censure répétitive et discriminatoire des personnalités politiques doit enfin être punie par la loi. Une démocratie vivante a besoin d’une parole libre et contradictoire pour ses acteurs‼️ https://t.co/vrRmONgJVf
— ✈ Charles Prats APM (@CharlesPrats) August 19, 2021
Sans citer Eric Zemmour, la présidente du Rassemblement national a fait référence, dans l'après-midi du 19 août, à la «censure» sur les plateformes de partage de contenus.
Quand la censure des réseaux sociaux musèle l’opposition, c’est notre démocratie qui est en danger.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) August 19, 2021
Je demande solennellement au Gouvernement de réagir face aux suppressions des comptes de personnalités patriotes de la part de Facebook, Twitter et Instagram. MLP #StopCensure
«Quand la censure des réseaux sociaux musèle l'opposition, c'est notre démocratie qui est en danger. Je demande solennellement au Gouvernement de réagir face aux suppressions des comptes de personnalités patriotes de la part de Facebook, Twitter et Instagram», a ainsi tweeté Marine Le Pen, agrémentant son message du hashtag #StopCensure qu'avait utilisé Eric Zemmour.
Habitué des polémiques, Eric Zemmour est convoqué au tribunal à la rentrée, pour une diatribe sur les migrants mineurs isolés formulée sur CNews en septembre 2020. L'éditorialiste a déjà été condamné en septembre 2020 pour «provocation à la haine raciale» et «injures publiques à caractère raciste», pour des propos sur l'islam et l'immigration – le journaliste ayant fait appel de cette condamnation.
En outre, au mois de juillet dernier, Arnaud de Senilhes, l'avocat d'Eric Zemmour a annoncé attaquer en justice son ancien éditeur Albin Michel pour rupture abusive de contrat, après que l'éditeur a décidé de ne pas publier le livre prochain de l'essayiste prévu a la rentrée.