France

Présidentielle 2022 : Bertrand appelle Pécresse et Wauquiez à former «une belle équipe»

Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle après avoir remporté un second mandat dans les Hauts-de-France, a appelé Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, également réélus, à former «une belle équipe» pour «faire des choses bien pour la France».

Réélu largement à la tête des Hauts-de-France à l'issue du second tour des élections régionales, Xavier Bertrand a joué collectif en vue de la présidentielle 2022 à laquelle il est candidat, appelant ce 28 juin les deux autres potentiels représentants de la droite Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, également reconduits sans encombre à la tête de leurs régions respectives, à former «une belle équipe» pour «faire des choses bien pour la France».

«Je suis vraiment très heureux de la victoire de Laurent et de Valérie, et de l'ensemble des sortants de la droite républicaine», a-t-il expliqué auprès de BFMTV, qui l'interrogeait sur la concurrence avec ses deux anciens collègues dans les différents gouvernements de François Fillon (2007-2012). «Je reste intimement convaincu que la droite républicaine et populaire, c'est elle qui a les réponses aux problèmes du pays», a ajouté l'ancien ministre du Travail.

Les Républicains auront un candidat et un seul, mais ce sera pour l'automne

Xavier Bertrand est pour l'instant le seul candidat déclaré à droite, et aussi le mieux placé selon les sondages, en dépit de son départ de LR en 2017. Dès mars, il avait annoncé sa volonté d'être «le troisième homme» de la présidentielle – outre le président sortant Emmanuel Macron et son opposante Marine Le Pen – à condition de remporter un second mandat régional. 

Ce qu'il a réussi avec un score de 41,39% au second tour des régionales, loin devant le RN Sébastien Chenu, à 24,37%. «Ce résultat me donne la force d'aller à la rencontre de tous les Français», avait immédiatement réagi Xavier Bertrand le 27 juin soir à propos de sa propre réélection. Egalement ex-LR, Valérie Pécresse, présidente sortante en Ile-de-France, a elle aussi été réélue (45,92%), comme le toujours LR Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, avec un score de 43,79%.

Michel Barnier et Bruno Retailleau également prétendants

Toujours sur BFMTV, Valérie Pécresse a annoncé ce 28 juin qu'elle dira à la fin de l'été si elle se présentera à la présidentielle, demandant à la droite et au centre de définir collectivement d'ici la rentrée «les règles du jeu» permettant de désigner un candidat commun. «Pour moi tout commence aujourd'hui», a-t-elle assuré au micro de Jean-Jacques Bourdin, assurant vouloir «réfléchir cet été» et «consulter pour la suite».

«Il n'y a pas d'homme providentiel aujourd'hui», a-t-elle par ailleurs souligné. «Aujourd'hui je crois qu'on ne peut plus jouer solo», a-t-elle ajouté, tout en se défendant de «faire des procès d'intention à (ses) camarades, car notre responsabilité, c'est de nous réunir, jouer collectif, faire émerger une troisième force», a-t-elle insisté, filant comme Xavier Bertrand la métaphore sportive : «Avec les élections régionales, on a desserré cet étau» constitué par Emmanuel Macron et Marine Le Pen «et on a fait émerger une très belle équipe de France des régions, pour la droite et le centre», s'est-elle félicité.

«Ne pas jouer solo, cela vaut aussi pour les partis», a-t-elle souligné à l'adresse de LR, qui doit selon elle participer à ce «collectif» aux côtés de son mouvement Libres !, du think tank La Manufacture de Xavier Bertrand, des Centristes d'Hervé Morin (président réélu de la région Normandie) et de l'UDI de Jean-Christophe Lagarde.

«Les Républicains auront un candidat et un seul, mais ce sera pour l'automne», a assuré le 27 juin au soir le président de LR Christian Jacob, dont le parti va lancer un vaste sondage pour tenter de dégager un candidat en novembre. Car il n'y a pas que le trio Bertrand-Pécresse-Wauquiez : Michel Barnier et Bruno Retailleau sont également prétendants. Ce dernier, patron des sénateurs LR, a estimé ce 28 juin sur France 2 que la droite n'a «pas de candidat naturel», réclamant «une méthode de départage».