Pour Macron, la gifle reçue à Tain est un «acte imbécile et violent»
Lors d'un entretien donné à BFMTV, Emmanuel Macron est revenu sur l'épisode de la gifle qu'il a reçue lors de sa visite de Tain-l'Hermitage dans la Drôme. Un geste qu'il juge «imbécile et violent» mais qu'il refuse de banaliser.
La gifle reçue par le président de la République à Tain-l'Hermitage dans la Drôme n'en finit plus de susciter de nombreux commentaires, entre l'indignation et le sarcasme.
L'homme accusé d'avoir souffleté Emmanuel Macron, Damien T., est passé en comparution immédiate après que son domicile ait été perquisitionné.
Le procureur a requis 18 mois de prison sans aménagement de peine avec mandat de dépôt et a demandé à la cour de dispenser Damien T. de toute amende mais de lui interdire définitivement tout exercice dans la fonction publique. Il a finalement été condamné ce 10 juin à 18 mois de prison dont 14 avec sursis pour cette agression.
Interrogé par nos confrères de BFMTV, le président a minoré la symbolique de ce geste en affirmant qu'au fil de sa tournée, «ce qu'[il] sen[t] plutôt dans le pays, c'est de l'optimisme».
Emmanuel Macron giflé: le chef de l'État qualifie son agression d'acte "imbécile et violent" pic.twitter.com/CRCeQWObQy
— BFMTV (@BFMTV) June 10, 2021
«La société, elle est dans l'optimisme», affirme Emmanuel Macron
Le président de la République a poursuivi en ce sens en arguant que la gifle reçue ne serait qu'un épiphénomène isolé de tout contexte social plus large : «Ne faisons pas dire à cet acte imbécile et violent plus qu'il ne faut lui en faire dire.» Il a ainsi refusé malgré tout de qualifier l'attitude de Damien T. de «vraie violence» tout en soulignant qu'«il ne faut pas malgré tout banaliser cela, parce que quiconque porte une autorité publique a droit au respect», évoquant à cet égard les nombreuses agressions de maires.
Emmanuel Macron a en outre affirmé, résolument positif : «La société, elle est dans l'optimisme, le retour à la vie, le retour au travail, et pour moi, c'est ça qui est important.» Insistant sur le retour au travail, il a d'ailleurs répété à l'envi que «beaucoup de gens veulent retrouver leur travail, travailler à plein».