Policière attaquée : le profil de l'assaillant présumé fait réagir la classe politique

Policière attaquée : le profil de l'assaillant présumé fait réagir la classe politique© STEPHANE MAHE Source: Reuters
l'attaque vers Nantes a provoqué une nouvelle vague d'indignation chez les politiques (image d'illustration).
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L'attaque contre une policière municipale perpétrée le 28 mai à la Chapelle-sur-Erdre par un individu visiblement radicalisé avec un problème psychiatrique a logiquement entraîné un flot de réactions dans la classe politique.

Ce 28 mai vers 10h30, à La Chapelle-sur-Erdre, au nord de Nantes, une policière municipale âgée d’une quarantaine d’années a été attaquée à coups de couteau. Son pronostic vital est à l'heure actuelle toujours engagé. Selon une source proche du dossier citée par l'AFP, le suspect  – qui est ensuite décédé à la suite d'échanges de tirs dans lesquels deux gendarmes ont été blessés – avait «un profil hybride, radicalisé et malade psychiatrique très lourd». Il était sorti de prison en mars dernier.

Le monde politique a rapidement réagi à cette attaque. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, se demande «comment un individu connu pour radicalisation, connu pour avoir voulu s’en prendre à des policiers, pouvait-il être dehors, libre de nuire ?». «Le gouvernement doit maintenant apporter des réponses à cette situation intolérable», ajoute-t-elle sur Twitter.

Le député de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan s'interroge également : «Sorti de prison, radicalisé, l’assaillant avait déjà cherché à s’en prendre aux forces de l’ordre. Que faisait-il en liberté ? Quand prendrons-nous la mesure de la guerre que livre l’islamisme sur notre sol ?»

Le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, explique que «l’horreur de cette nouvelle agression» devait «conduire à un sursaut national pour protéger ceux qui nous protègent».

Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, constate qu'«un individu fiché pour radicalisation [...] n’avait rien à faire en liberté». «Depuis six ans, je le répète : pourquoi attendre toujours un passage à l’acte pour réagir ?», dénonce-t-il.

Le député de La République en marche François de Rugy estime que «plus que jamais, les forces de sécurité doivent être soutenues par des moyens mais aussi des mesures législatives protectrices».

Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s'interroge sur le manque de moyens pour les malades psychiatriques : «Comment un malade atteint de schizophrénie a-t-il pu être abandonné sans accompagnement médical ?» «31 000 lits de psychiatrie de moins en 30 ans : voilà le résultat», argue-t-il.

Le député communiste Stéphane Peu a envoyé un message de soutien à la policière «sauvagement poignardée [...] ainsi qu'aux gendarmes blessés». «Tout mon soutien aux forces de l’ordre qui sont en première ligne pour nous protéger», complète-t-il sur les réseaux sociaux.

Le député et Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, adresse lui «tout son soutien à la policière municipale».

Bardella et Abad plaident pour des peines de sûreté

Le numéro deux du RN Jordan Bardella et le président du groupe LR à l'Assemblée nationale Damien Abad ont quant à eux plaidé pour rouvrir le débat sur les peines de sûreté.

«Quand vous êtes fiché pour radicalisation et suivi en tant que schizophrène lourd, votre place n'est pas d'être remis en liberté avec un suivi ponctuel qui ne protège pas le reste de la société», a ainsi déclaré Jordan Bardella sur CNews, estimant qu'il s'agissait à chaque fois du «même profil, des gens fichés, suivis», «des multirécidivistes, qui se radicalisent par la case prison», derrière lesquels «on court sans être capables de prendre des mesures préventives».

«Quand vous êtes étranger et fiché S vous devez être renvoyé chez vous», a-t-il ajouté, précisant que pour les autres, il fallait «réhabiliter l'article d'intelligence avec l'ennemi qui permettrait d'engager des procédures de justice contre des gens dont on sait qu'ils ont un lien avec l'idéologie islamiste».

De son côté Damien Abad a estimé sur France Inter que trop de personnes sortaient de prison «alors qu'elles continuent d'être radicalisées» avec, selon lui, un suivi «largement insuffisant». «On ne peut pas passer de la prison à la liberté sans aucune étape intermédiaire», a-t-il déclaré, demandant la mise en place de peines de sûreté.

Le candidat écologiste aux régionales EELV Julien Bayou a de son côté déclaré qu'il y avait une «question un peu taboue», évoquant le manque d'aumoniers musulmans qui ne sont selon lui même pas rémunérés alors q«u'ils pourraient peut-être corriger la vision absolument dévoyée de l'Islam que certains et certaines détenus peuvent peuvent développer».

Il a estimé plus largement qu'il y avait «déjà une réponse pénale», qu'il a jugé «plutôt sévère, disons appropriée» pour les attaques contre les forces de l'ordre. «Ca n'est pas en l'augmentant, en faisant comme aux Etats-Unis des "live sentences", avec des double ou triple perpétuité que ça va changer quoi que ce soit à la situation de détresse des policiers», a-t-il déclaré sur France Inter.

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