Onze personnes interpellées à Tourcoing après une troisième nuit de violences
A Tourcoing (Nord), 11 individus ont été interpellés après une troisième nuit de violences urbaines. Les forces de l'ordre ont été prises pour cible dans plusieurs quartiers de la ville à la suite d'une interpellation après un rodéo sauvage.
Pour la troisième soirée consécutive, des émeutes urbaines ont éclaté dans la soirée du 19 avril dans trois quartiers de Tourcoing (La Croix-Rouge, Bourgogne et le Pont-Rompu) avec de nombreux actes violents commis sur les forces de l'ordre. Comme le rapporte France Info, après avoir reçu des projectiles et des tirs de mortier, les policiers ont finalement interpellé 11 individus, le calme étant revenu vers 2h du matin.
Le compte Twitter INFO Roubaix a relayé plusieurs vidéos de ces violences où l'on peut voir l'usage de mortiers d'artifices contre les forces de l'ordre.
🔴 EN COURS - Émeute quartier du Pont-Rompu à Tourcoing. Forte présence policière sur place. pic.twitter.com/qlEaqwjuCd
— INFO Roubaix (@inforbx) April 19, 2021
🔴 - Une autre vidéo des affrontements cette nuit à la Zup Bourgogne de Tourcoing. pic.twitter.com/qDgYErkAEz
— INFO Roubaix (@inforbx) April 19, 2021
Une intervention policière après un rodéo à l'origine des émeutes ?
D'après La Voix du Nord, cette montée des tensions serait partie d’un rodéo à moto accompli le 17 avril dans les rues du quartier de la Croix-Rouge. Le véhicule a été saisi par les policiers et les «deux individus ont été placés en garde à vue vers 19h», a expliqué le parquet de Lille. Mais d’après les jeunes du quartier, les CRS (Compagnies républicaines de sécurité) auraient volontairement percuté l’engin pour arrêter les individus, ce qui aurait mis le feu aux poudres.
Le soir même, des incendies étaient observés dans ce quartier et dans d'autres banlieues proches de Lille.
Interrogé par LCI, un proche du dossier note «un mimétisme» au vu de ces quartiers qui s'embrasent les uns à la suite des autres dans un effet de surenchère. Cette troisième nuit de violences s'inscrit dans un contexte d'autant plus tendu que les forces de l'ordre dénoncent massivement le laxisme dont a fait preuve l'autorité judiciaire à l'occasion du procès des policiers brûlés à Viry-Châtillon.