«Je vous propose de commettre un délit» : Lalanne fait s'embrasser des manifestants à Nice
Visé par une enquête après une tribune au vitriol appelant à renverser l'Etat et le président, le chanteur Francis Lalanne s'est à nouveau distingué en appelant des manifestants anti-restrictions à s'embrasser, en défiance des injonctions sanitaires.
Un acte de désobéissance civile ? Au cours d'un rassemblement contre les restrictions sanitaires à Nice le 28 mars, le chanteur Francis Lalanne a incité des manifestants à... s'embrasser.
Qui m'embrasse ?
Organisée à l'appel de l'organisation Réinfo Covid et le collectif «Bas les masques pour nos enfants», la manifestation a réuni 350 personnes selon Nice-Matin.
Dépitée ! 😡
— Lilly (@lillyandthepics) March 28, 2021
À Nice aujourd’hui, Francis Lalanne
incite ses fans à commettre un délit, il demande à tout le monde de s’embrasser, ses groupies s’exécutent ..! 🦠🤢
Soutien aux soignants 🙏#COVID19#nice#giletsjaunespic.twitter.com/PkAHNAQcZs
«Je vous propose de commettre un délit, sous les yeux des forces de l'ordre qui ne diront rien. Je vous propose de vous embrasser les uns et les autres», a harangué le chanteur ceint de sa guitare.
«Et partagez ! Partagez ! Que tous ceux qui vont voir la vidéo dans les rues s'embrassent les uns et les autres», a-t-il encouragé alors que la foule s'exécutait à rebours des recommandations martelées depuis plus d'un an par les autorités sanitaire du monde entier pour freiner la propagation du virus Sars-Cov-2. «Qui m'embrasse ?», l'entend-on encore demander avant, qu'une femme du public se dévoue pour venir lui faire une bise.
La vidéo de la scène a été largement partagée sur les réseaux sociaux, apportant son lot de réactions hostiles ou indignées, mais recueillant aussi le soutien d'internautes.
Le chanteur est visé par une enquête menée par la Brigade de répression de la délinquance aux personnes pour «provocation à la commission d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation» après la publication d'une tribune fin janvier appelant à «mettre l'Etat hors d'état de nuire». Il y dénonçait notamment «l’exercice totalitaire du pouvoir que pratique aujourd’hui l’exécutif», et le catastrophisme des données officielles sur la pandémie.
«Quoi qu'on dise, le taux de létalité [du virus] n'est pas supérieur à celui d'une grippe saisonnière [...] Les chiffres ne sont pas fiables», expliquait-il encore en direct sur RT France le 6 mars lors d'une manifestation contre les restrictions sanitaires à Paris.