Paris : des centaines de migrants montent un camp place de la République
Aidés par des membres associatifs, des centaines de migrants ont installé des tentes place de la République à Paris. L'opération coup de poing fait écho à celle menée le 23 novembre afin de dénoncer leurs conditions d'hébergement.
Le 25 mars, en fin d'après-midi, plusieurs centaines de migrants ont installé des tentes sur la place de la République, à Paris, comme le montrent les images de notre reporter, Charles Baudry.
🔴Installation en cours d’un camp de #migrants sur la Place de la République à #Paris. De nombreuses tentes sont actuellement en train d’être montées. À noter que plusieurs organisations sont présentes.#Refugees#Republique#Francepic.twitter.com/XkK7OyjYRK
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) March 25, 2021
🔴Des centaines de tentes ont été installées sur la Place de la République à l’occasion de la « Nuit de la solidarité ». Près de 300 migrants / #sanspapiers sont présents.#Paris#Refugees#migrants#France#NuitDeLaSolidarité#Republiquepic.twitter.com/vesvmRYst4
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) March 25, 2021
«Cette occupation place de la République est un constat : chaque soir, des milliers de personnes sans abri appellent le 115, en vain, et s’adressent à nos assos pour une tente ou un toit. Ce n’est pourtant pas à nous de mettre en place des hébergements !», écrit sur Twitter l'association Utopia 56.
Cette occupation place de la #République est un constat : chaque soir des milliers de personnes sans abri appellent le 115, en vain, et s’adressent à nos assos pour une tente ou un toit. Ce n’est pourtant pas à nous de mettre en place des hébergements ! https://t.co/E56hGHfwsG
— Utopia 56 (@Utopia_56) March 25, 2021
Cette opération coup de poing dans laquelle sont impliqués des militants associatifs fait écho à celle menée le 23 novembre dernier. Les forces de l'ordre étaient alors rapidement intervenues pour procéder manu militari à l'évacuation du site. S'était alors ensuivie une polémique sur l'opération des forces de l'ordre, jugée disproportionnée. Parmi les images de violences relayées sur les réseaux sociaux, on pouvait notamment voir des migrants sortis de leur tente par la force et des coups de matraque être infligés.
Interpellé, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi en évoquant des «images choquantes» et demandé un «rapport circonstancié» au préfet de police de Paris. Dans la foulée, l'IGPN et le parquet de Paris avaient procédé à l'ouverture d'une enquête.