Ouverture du procès de Farida C., l'infirmière accusée d'«outrages» et de «violences»

Ouverture du procès de Farida C., l'infirmière accusée d'«outrages» et de «violences»
L'infirmière avait été interpellée lors d'une manifestation des soignants, le 16 juin 2020 à Paris.
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Ce 22 février s'ouvre le procès devant le Tribunal correctionnel de Paris de Farida C., l'infirmière accusée d' «outrages» et de «violences sans incapacité temporaire de travail» pour jet de projectiles en direction de policiers en manifestation.

Ce 22 février, Farida C., une infirmière âgée de 51 ans qui travaille à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris pour «outrages» et «violences sans incapacité temporaire de travail». Les faits portent sur des jets de projectiles que Farida C. aurait commis en direction des forces de l’ordre en juin 2020 alors qu’elle manifestait sur l’esplanade des Invalides.

Les images de son interpellation musclée avaient fait le tour des réseaux sociaux et les chaînes de télévision. Ce jour-là, le 16 juin 2020, elle est interpellée, plaquée au sol par la police. Elle crie alors «s’il vous plaît, je veux ma ventoline s’il vous plaît. Je veux ma ventoline !». Comme le racontait sa fille Imen Mellaz à RT France, elle était libérée le lendemain en attendant son jugement.

L'infirmière a reconnu, lors de son audition, avoir jeté des cailloux en direction des forces de l'ordre. Cité par LCI, Arié Alimi, son avocat, a précisé : «Elle va expliquer pourquoi et comment une infirmière de 51 ans, mère de deux enfants, qui n'a jamais commis la moindre infraction ni violence en arrive à se comporter comme ça dans le cadre d'une manifestation.» Il parle de «la violence subie par l'hôpital, les soignants, les patients, tant avant que pendant la crise du Covid».

Farida C. s’est exprimée sur Franceinfo le 21 février : «Quand je me suis levée, le 16 juin, pour aller manifester, c'était pour manifester, pas pour jeter du bitume […] Cet événement est resté dans ma tête pendant plusieurs mois, ça tournait en boucle.» Elle pointe que son geste était «plus symbolique qu'autre chose» et poursuit : «Mon doigt d'honneur s'adressait surtout aux réformes de l’Etat.»

«Des mois de colère, des mois de souffrance»

«C'est des mois de colère, des mois de souffrance [...] C'est pas de la justification, c'est un constat objectif : la fatigue de ces derniers mois et de ces dernières années, elle est incroyable», affirmait Imen le jour de la libération de sa mère. Et de poursuivre : «Comment une dame, mère de deux enfants, de 51 ans, avec 20 ans de service public, 20 ans de soins exemplaires, comment cette dame a pu en venir là ?»

«[Le but] n'est absolument pas de nier certaines des images qui lui sont reprochées [...] on l'a vu littéralement craquer» déclarait Julien Brault, alors avocat de Farida C., estimant cependant : «Cela ne justifie pas l'infraction qui lui est reprochée, mais on peut inviter chacun à la réflexion sur la situation d'une personne qui pendant trois mois s'est engagée très fortement, à travailler plus de 60 heures par semaine. Elle a été malade du Covid-19, elle a vu dans son service de très nombreux patients décéder.»

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