La dotation matérielle des députés portée à 21 700 euros par an
Chargés des questions relatives aux aspects administratifs et matériels de la vie de l’Assemblée nationale, les trois questeurs ont décidé de faire passer la dotation matérielle des députés de 18 950 à 21 700 euros par an, soit une hausse de 15%.
Le collège des questeurs, dont la mission consiste à se pencher sur les aspects administratifs et matériels de la vie de l’Assemblée nationale, a décidé fin janvier d'une hausse d'environ 15% de la dotation matérielle des députés (DMD), qui passera de 18 950 € à 21 700 € par an, rapporte La Lettre A. Cette enveloppe couvre notamment les frais de courrier, de téléphone et de taxi et VTC des élus de la Chambre basse. Cette augmentation a pour but de leur permettre de garder le contact avec les électeurs malgré les mesures sanitaires.
La question a divisé les trois députés qui composent ce collège : si Florian Bachelier (LREM) et Eric Ciotti (LR) y étaient favorables, l'élue En Marche des Hauts-de-Seine, Laurianne Rossi s'est montrée plus rétive. Interrogée par le magazine économique Capital, elle regrette une «hausse injustifiée» à laquelle elle était «défavorable».
Lâchez-vous, vous pouvez y aller ! C’est ça le message ?
«Les questeurs augmentent la DMD pour quelques dizaines de députés qui la consomment entièrement, voire dépassent le montant autorisé. Lâchez-vous, vous pouvez y aller ! C’est ça le message ?», s'est emportée de son côté la députée LR Marie-Christine Dalloz. Les deux questeurs qui ont pris cette décision se défendent pour autant de tout dérapage financier : pour eux, cette hausse est permise par des économies réalisées ailleurs dans le budget de l'Assemblée nationale, selon RTL.
Selon Capital, cette hausse viendrait compenser les dépassements de frais d'une cinquantaine de députés en 2020. Toujours selon le magazine, seuls 39 des 577 parlementaires de l'Assemblée avaient consommé la totalité de leur dotation. Et en 2020, le taux d'utilisation a même reculé à moins de 50% de l'enveloppe totale, notamment grâce aux frais de transports moindres dans le contexte de la pandémie.