«Je vais être un killeur de keufs» : les propos chocs de l'auteur de la tuerie de Saint-Just

«Je vais être un killeur de keufs» : les propos chocs de l'auteur de la tuerie de Saint-Just© PHILIPPE DESMAZES / POOL Source: AFP
Les cercueils des gendarmes, tués dans la nuit du 22 au 23 décembre, lors de la cérémonie d'hommage du 28 décembre à Ambert.
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Le Monde a révélé des propos que le forcené a tenus auprès de sa compagne avant son acte meurtrier dans la nuit du 22 au 23 décembre. L'individu, qui s'est ensuite suicidé, insultait et menaçait sa compagne, son entourage et les forces de l'ordre.

Le Monde a pu consulter un enregistrement audio réalisé le soir du drame par la compagne de Frédérik Limol, l'individu qui a tué trois gendarmes et en a blessé un autre, avant de se suicider, dans la nuit du 22 au 23 décembre à Saint-Just dans le Puy-de-Dôme. Selon le quotidien, celle qui se prénomme Sandrine avait pris l'habitude d'enregistrer son compagnon à son insu, ce dernier étant selon elle violent.

Vous crèverez comme des animaux

D'après Le Monde, elle a versé «au dossier d’enquête une quarantaine d’enregistrements qui témoignent de la radicalisation de son compagnon». Le journal a de fait révélé les derniers propos du forcené avant l'intervention des gendarmes. Se trouvant aux côtés de l'homme de 48 ans, elle a alors appuyé sur l'enregistreur de son téléphone.

Parmi les paroles de Frédérik Limol se trouvent des menaces explicites : «Pu****, tout ce qu’on fait pour des débiles. Enc**** de vos races de mer**. Vous crèverez comme des animaux.» 

Menaces de mort, propos à connotation religieuse et insultes

Après avoir été dans la chambre, Sandrine se dirige ensuite dans la salle de bain. Son compagnon se serait approché d'elle avec une machette. Le Monde écrit d'ailleurs que celui-ci «va porter la lame contre son visage et son torse, à tel point que Sandrine finit par s’évanouir». Elle va reprendre ses esprits avec «la machette contre les yeux». Et le forcené de se mettre à menacer sa compagne, ses filles et les forces de l'ordre (qui n'étaient pas encore arrivées) : «Je vais te découper, toi et tes put**, t’as compris, t’as compris ? Qu’est-ce que tu fais ta maligne ? J’ai qu’une envie, c’est de te rentrer [la machette] jusqu’au fond. Je vais tout détruire, Okay ? Petite put*, tu es une honte de l’humanité. […] Suceuse de bi*** de mer** et tu sais même pas suc** en plus. Tes enfants, je les croise, je les découpe. Tu vas crever, d’accord ? Je les enc*** ces put**** de flics de mer**. Tous des francs-maçons.»

Puis Frédérik Limol menace de brûler la maison, de tuer tout l'entourage de sa compagne et l'humilie, déclarant notamment, machette à la main : «Tu n’auras aucune miséricorde. Dieu n’est pas avec toi. Je te jure qu’il ne sera jamais avec toi. C’est ma colère, ma colère et ça se règle avec ça [...] Fais ton signe de croix, fais ta petite prière de mer**.»

La suite n'est toujours que menaces et délire : «Et quand tu auras tout perdu, peut-être tu réfléchiras. Dieu t’a envoyé un mec qui comprend tout avec des milliards d’années d’avance. Je vais tout t’enlever...»

Sandrine a un ami policier, Frédérik Limol le sait et va alors préciser son macabre objectif : «Tu peux appeler ton franc-maçon de merde […] Si tu veux, moi je lui envoie un texto comme la dernière fois pour lui dire que je vais être un killeur [tueur] de keufs. C’est grosso merdo ce que je lui ai dit la dernière fois.»

Selon Le Monde, deux heures après cet épisode, l'individu tuera trois gendarmes.

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