Covid-19 : Emmanuel Macron assure que le vaccin «ne sera pas obligatoire»
Le chef de l'Etat a de nouveau fait savoir que le vaccin contre le Covid-19 ne sera pas une obligation en France. Il n'a pas commenté la polémique sur le projet de loi qui vise à ouvrir la possibilité d'interdire certaines activités aux non vaccinés.
Emmanuel Macron s'est félicité ce 27 décembre du début de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France, estimant que le vaccin constituait une «nouvelle arme contre le virus».
Comme l'avait déjà fait le ministre de la Santé Olivier Véran, Emmanuel Macron a tenu à confirmer que «le vaccin ne sera pas obligatoire». «Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider», a écrit le président français sur son compte Twitter.
Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 27, 2020
Vaccination non obligatoire… mais potentiellement nécessaire à certaines activités ?
Ceci étant, Emmanuel Macron n'a pas répondu aux inquiétudes qu'a fait naître le projet de loi déposé à l'Assemblée nationale par Jean Castex, le 21 décembre. Pour ses – nombreux – détracteurs, la pérennisation des mesures d'urgence sanitaire prévue dans le texte fera en effet des non vaccinés des «citoyens de seconde zone».
«Le Premier ministre peut, le cas échéant […] subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transport ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif», lit-on notamment dans le texte présenté par le Premier ministre, qui a beaucoup fait réagir.
Confronté à la polémique, le ministre de la Santé avait assuré que le gouvernement ne proposerait pas ce texte devant le Parlement avant plusieurs mois, «avant d'être sorti de la crise». Olivier Véran certifiait que le «texte n'[avait] pas du tout vocation à envisager la vaccination obligatoire contre le coronavirus», sans contredire l'essence même du projet qui est l'obligation de vaccination pour pratiquer certaines activités.
Le scepticisme face aux vaccins reste élevé en France où une majorité des habitants (56%) n'envisagent pas de se faire vacciner contre le Covid-19, selon un sondage BVA publié le 27 décembre par le JDD et réalisé du 11 au 14 décembre.