La classe politique réagit au projet de référendum sur la défense du climat

La classe politique réagit au projet de référendum sur la défense du climat© JOHN THYS / POOL Source: AFP
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Sitôt annoncée, la volonté du président français d'organiser un référendum pour intégrer la défense du climat et la préservation de l'environnement dans la Constitution a fait réagir la classe politique.

À l'occasion de sa troisième rencontre avec les membres de la Convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron a annoncé le 14 décembre un référendum pour inscrire la lutte pour le climat dans la Constitution. Les réactions n'ont pas tardé à pleuvoir après cette annonce du premier référendum national depuis 2005. 

La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili s'est félicitée d'«un échange nourri, direct et sincère avec les membres de la Convention citoyenne». La ministre a également salué l'annonce du «président [qui] a ouvert la perspective d’un référendum historique pour inscrire la protection de l’environnement et le combat climatique dans notre Constitution».

«Les enjeux de la Transition écologique sont ceux de de la société toute entière, les citoyens méritent d’être concertés», a tweeté pour sa part le sénateur LREM Xavier Iacovelli. 

«Le combat pour la protection de la planète est une urgence absolue», a déclaré le porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale Pieyre-Alexandre Anglade. 

Une manœuvre politique pour ses détracteurs 

L'ancienne ministre de l'Ecologie, aujourd'hui députée socialiste Delphine Batho a dénoncé pour sa part un double discours et «une manœuvre politicienne».

«Pas de moratoire sur la 5G, pas de remise en cause du CETA, pas de zéro artificialisation, pas d’interdiction de la pub sur les produits climaticides, pas de rénovation thermique obligatoire,... mais un référendum», s'est-elle indignée. 

«Difficile d’imaginer des forces politiques se prononcer contre la préservation de la biodiversité et pour le réchauffement climatique... en conséquence la réunion des deux assemblées en congrès suffirait à l'adoption de cette évolution. Nul besoin de référendum», a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur le réseau social. 

«Blabla. Blabla. Moi», a ironiquement commenté la députée insoumise Danièle Obono, qui a jugé que cette décision de référendum était «symbolique». 

Le souverainiste François Asselineau a dénoncé pour sa part une «manœuvre politicarde» : «Car le climat est déjà protégé par la "Charte de l'environnement" de 2005, qui introduit dans la Constitution 3 grands principes: prévention, précaution, et pollueur-payeur», a-t-il ajouté. 

Même son de cloche chez le président des Patriotes, Florian Philippot : «Le référendum annoncé par Macron est une immense escroquerie politicienne. Absolument inutile sur le fond, grossier sur la tactique.»

Le député européen Jordan Bardela membre du Rassemblement national a ironisé pour sa part sur «un référendum pour ou contre la pluie, après tout ce que nous venons de subir».

Le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a pointé «un coup de com [du président] pour masquer son mauvais bilan écologique». Le sénateur rappelle par ailleurs lui aussi que «la charte de l’environnement a déjà une valeur constitutionnelle».

Une proposition qui passera d'abord par le Parlement

Le président de la République a annoncé qu'une modification de l'article 1er de la Constitution allait être transmise à l'Assemblée et au Sénat, et que si les parlementaires la votait, la proposition serait soumise à référendum. Celle-ci «sera transmise en même temps que la loi au Conseil des ministres», a expliqué le président, sous les applaudissements des conventionnels.

La Convention avait proposé d'ajouter une phrase précise à l'article 1er de la Constitution de la Ve République : «La République garantit la préservation de la biodiversité, de l'environnement et lutte contre le dérèglement climatique».

Emmanuel Macron avait déjà dit le 14 juillet qu'il souhaitait inscrire «le plus vite possible» la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution, qui serait «une avancée majeure».

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