Fermeture des domaines skiables en France : la mairie de Châtel aux couleurs de la Suisse
L'édile de Châtel en Haute-Savoie a fait pavoiser sa mairie de drapeaux suisses pour protester symboliquement contre la fermeture des domaines skiables en France, notamment dans sa région, alors qu'il est possible de skier en Suisse voisine.
«On a voulu marquer symboliquement et pacifiquement notre attachement à faire participer les acteurs locaux, les élus, à une décision qui nous paraît devoir être concertée». Nicolas Rubin, le maire de Châtel (Haute-Savoie), cité par France Bleu, est bien décidé à exprimer son désaccord avec la décision du gouvernement français de fermer les domaines skiables. Pour se faire entendre, il a ostensiblement fait hisser des drapeaux suisses sur le fronton de sa mairie depuis la fin novembre.
Manque d’écoute, de concertation, décision prise trop tôt, la France décide de fermer ses domaines skiables quand sa voisine prend une autre position. Symboliquement, la Mairie de @Chatel_Officiel pavoisée aux couleurs de la Suisse. #ski#tourisme#economie#emplois@PDS_officielpic.twitter.com/JvHBFYIOvE
— Nicolas Rubin (@nicolasrubin) November 28, 2020
Car en Suisse, il est possible de skier, contrairement à la Savoie et la Haute-Savoie, où règnent des restrictions liées à la crise sanitaire. Nicolas Rubin dénonce le «manque d’écoute, de concertation», et des «décisions prise trop tôt».
Emmanuel Macron a fait savoir le 1er décembre que le gouvernement envisageait de prendre «des mesures restrictives et dissuasives» pour empêcher les Français d'aller skier à l'étranger, notamment en Suisse, à Noël alors que les remontées mécaniques seront fermées en France. France Bleu rapporte que certaines stations de ski suisses proposent aux skieurs Français de venir les chercher en bus passant outre la décision du gouvernement français de fermer les remontées mécaniques au moins jusqu'à la mi-janvier.
Face à la grogne des professionnels de la montagne, le gouvernement de Jean Castex a annoncé une série de mesures d'aide, notamment une indemnisation des remontées mécaniques fermées en décembre, et un dispositif de chômage partiel avec «un reste à charge zéro» pour les saisonniers. La décision de fermer les stations a provoqué colère et inquiétude du secteur, relayées par de nombreux élus locaux.