Apprendre l'arabe à l'école : l'autre face du projet contre le séparatisme dévoilée par Damarnin
Enseigner l'arabe à l'école pour casser une dynamique séparatiste : c'est le projet que dévoile le ministre de l'Intérieur qui dit vouloir renforcer cet apprentissage afin de «réduire le pouvoir des religieux» auprès des jeunes.
Le ministre de l'Intérieur dévoile en partie l'autre face du projet de loi sur la laïcité et les séparatismes dans une interview au JDD publiée le 4 octobre : l'éducation et, en premier lieu, une focalisation sur l'apprentissage de la langue arabe à l'école.
Après le discours d'Emmanuel Macron le 2 octobre sur le séparatisme, prononcé aux Mureaux, Gérald Darmanin a précisé au Journal du dimanche : «Quand j'étais enfant, mes copains, enfants de femmes de ménage comme moi et issus de familles portugaises ou espagnoles, apprenaient à l'école la langue de leurs parents. Mais mes cousins d'origine maghrébine n'avaient que la mosquée pour apprendre l'arabe... [...] Est-ce cela que l'on veut ? Nous avons besoin de jeunes Français qui parlent l'arabe [...] L'enseigner à l'école c'est aussi un moyen de réduire le pouvoir des religieux. Ceux qui dénoncent cette mesure feraient bien de réfléchir... ou alors ont-ils un surmoi raciste.»
Le 2 octobre, Emmanuel Macron a présenté le futur projet de loi contre le séparatisme qui sera soumis le 9 décembre en Conseil des ministres : «Ce à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste. C'est le cœur du sujet.» Emmanuel Macron avait encore affirmé vouloir en finir avec les jeunes qui «vont l'apprendre [l'arabe] dans des associations qui leur proposent le pire et qui sont manipulés.»