Policiers de la Brav applaudis à Paris : la vidéo de la préfecture fait réagir les internautes
La vidéo partagée sur les réseaux sociaux par la préfecture de police continue d'affoler le compteur de vues. Si une partie des internautes s'est réjouie de ce soutien affiché aux forces de l'ordre, d'autres se sont montrés beaucoup plus critiques.
En à peine 24 heures, elle a déjà cumulé des centaines de milliers de vues sur plusieurs plateformes en ligne. Postée en fin d'après-midi du 12 septembre par la préfecture de police de Paris, en pleine journée de rentrée des Gilets jaunes, la vidéo montrant les encouragements et applaudissements de riverains adressés à une équipe de la Brigade de répression de l'action violente (Brav), lors de son déplacement dans une rue de la capitale, a massivement été repartagée sur les réseaux sociaux.
«12 septembre : l'action des policiers BRAV de la préfecture de police de Paris saluée par les riverains», a commenté l'institution sur Twitter.
#12Septembre | L'action des policiers BRAV (Brigade de Répression de l'Action Violente) de la @prefpolice saluée par les riverains. pic.twitter.com/XgHXsIkwtE
— Préfecture de Police (@prefpolice) September 12, 2020
Contactée par RT France sur la scène en question, la préfecture n'a pas donné suite à nos demandes pour le moment. En tout état de cause, la séquence a provoqué une avalanche de commentaires, certains saisissant l'occasion pour apporter leur soutien aux fonctionnaires de police, d'autres se montrant plus critiques.
«Je me joins à l’appel relayé sur les réseaux sociaux : à 20h, [on applaudit] les forces de l’ordre», a par exemple tweeté le député LREM de l'Indre, François Jolivet.
Je me joins à l’appel relayé sur les réseaux sociaux : à 20h, 👏👏 les forces de l’ordre. #Jesoutienslapolice#FDOhttps://t.co/jEb5rV9j8u
— François Jolivet (@FJolivet36) September 12, 2020
A contrario, faisant visiblement référence au confort de vie parfois assimilé à un tel quartier, la journaliste Aude Lancelin a repartagé la vidéo sur le même réseau social, citant un célèbre extrait d'intervention de l'abbé Pierre : «Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous ! Quand le soir, dans vos belles maisons vous allez embrasser vos petits-enfants avec votre bonne conscience, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients que n’en aura jamais le désespéré.»
"Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous!
— Aude Lancelin (@alancelin) September 13, 2020
Quand le soir, dans vos belles maisons vous allez embrasser vos petits-enfants avec votre bonne conscience, vs avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients, que n’en aura jamais le désespéré." https://t.co/uS5fg1JF1v
D'autres encore ont tenté de déchiffrer les paroles de certains dans la clameur générale. «"Tuez-les"… c'est moi ou mon imagination ?», s'est ainsi interrogé un internaute.
« Tuez les »... c'est moi ou mon imagination ❓ pic.twitter.com/N19MRbXf28
— ᵠ 𝐒𝐮𝐩𝐞𝐫𝘪𝘯𝘴𝘰𝘶𝘮𝘪𝘴 💨 👓 (@SuperPlaymobil) September 12, 2020
Si cette thèse, abondamment relayée sur les réseaux sociaux, a provoqué l'indignation de certains devant la décision de la préfecture de partager la vidéo, RT France, après avoir réécouté la séquence à plusieurs reprises, n'a pas été en mesure de trancher, si oui ou non, une telle phrase a véritablement été prononcée.
8 500 manifestants se sont rassemblés le 12 septembre en France, dont 2 500 à Paris, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Plusieurs cortèges de Gilets jaunes ont défilé. Dans le nord-ouest de la capitale, proche de la place Wagram, des affrontements ont éclaté dans l'après-midi entre manifestants et forces de l'ordre. A 20h, 287 personnes avaient été interpellées (dont 275 dans la capitale). Selon le parquet de Paris, 147 personnes étaient en garde à vue.