Violents combats en plein jour à Fleury-Mérogis, une enquête ouverte (VIDEO)
Une rixe impliquant une dizaine d'individus armés de barres de fer et de battes de baseball a éclaté à Fleury-Mérogis, le 2 août, dans l'après-midi, rapporte Le Parisien. Une enquête a été ouverte par la brigade de recherche d'Evry-Courcouronnes.
C'est sous le choc qu'une habitante de Fleury-Mérogis (Essonne) a assisté à une violente rixe en plein jour, dans la rue Rosa Parks, près d'un magasin Leclerc. La séquence, filmée par ce témoin, est devenue virale sur les réseaux sociaux après avoir été diffusée le 7 août. On y voit une voiture foncer sur un autre véhicule, déclenchant une bagarre entre une dizaine d'individus, armés de barres de fer et de battes de baseball selon Le Parisien.
Les faits, d'après le quotidien de la capitale, sont survenus dimanche 2 août en début d'après-midi. De même source, une enquête pour violence avec arme en réunion a été confiée à la Brigade de Recherches d'Evry-Courcouronnes.
Entre autres, la déléguée nationale d'Unité-SGP Police FO, Linda Kebbab, a relayé la vidéo de ces violences, commentant ironiquement : «Ils ont raison les militants, parfois journalistes, qui réclament la dissolution de la police. L’auto-gestion plutôt que l’Etat régalien ça marche hein.»
#FleuryMerogis Son château, son lac, ses bois. Ils ont raison les militants, parfois journalistes, qui réclament la dissolution de la police. L’auto-gestion plutôt que l’Etat régalien ça marche hein. Et tant pis si les pauvres sont cloîtrés chez eux et subissent l’insécurité. pic.twitter.com/ks1buKf2TB
— Linda Kebbab (@LindaKebbab) August 7, 2020
Selon Le Parisien toujours, 35 gendarmes et 10 policiers sont intervenus au moment des événements, sans réaliser d'interpellation. Un policier aurait été blessé légèrement après avoir reçu un tir de mortier.
Des violences qui seraient liées au trafic de stupéfiants
Au journal, le maire PCF de Fleury-Mérogis, Olivier Corzani, qui s'est rendu sur place peu après les faits, a déclaré que cette bagarre aurait éclaté «sur fond de trafic de stupéfiants entre des habitants de Fleury-Mérogis et de Viry-Châtillon».
Dans une vidéo publiée sur Twitter le 8 août, Olivier Corzani a annoncé qu'il faisait le point régulièrement avec la gendarmerie et qu'il allait demander au ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, des renforts d'effectifs de gendarmerie dans la ville. Il souhaite une présence des forces de l'ordre «régulière» et «visible» au sein des quartiers de Fleury-Mérogis, soulignant en outre que ce type de rixe ne constituait pas un événement ordinaire dans la commune.
Monsieur le ministre de l'intérieur, nous avons besoin d'effectifs de gendarmerie supplémentaire à Fleury-Merogis, vous recevrez bientôt un courrier allant dans ce sens.
— Corzani Olivier (@CorzaniOlivier) August 8, 2020
Fleury-Mérogis n'est pas une zone de non droit, il est temps d'agir pour qu'elle ne le devienne pas. pic.twitter.com/9rBpvOWQlH
Par ailleurs, l'édile communiste a déclaré que la mairie allait assurer en 2021 la mise en place de caméras de vidéosurveillance.