Un policier écope de 18 mois de sursis pour deux coups de matraque injustifiés sur une Gilet jaune
- Avec AFP
Une Gilet jaune de 62 ans avait subi onze points de suture au crâne après une opération de maintien de l'ordre à Strasbourg en janvier 2019. Un policier a été condamné à du sursis après avoir été identifié comme l'auteur de ces coups de matraque.
Un policier national a été condamné ce 23 juin à 18 mois de prison avec sursis simple par le tribunal correctionnel de Strasbourg pour avoir porté deux coups de matraque à une manifestante Gilet jaune de 62 ans lors de l'acte 9 du mouvement, le 12 janvier 2019. La manifestante avait subi 11 points de sutures à la suite de ces coups.
La peine est assortie de cinq ans d'interdiction de port d'arme. Le parquet avait requis douze mois de prison avec sursis pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique.
C'est l'inspection générale de la police nationale (IGPN) qui a identifié le gardien de la paix responsable de ces deux coups litigieux, portés alors qu'il «n'était pas menacé directement ou personnellement par un manifestant ou par la victime», selon le rapport des bœuf-carottes. Le fonctionnaire a reconnu une erreur lors de son audition par les services de la police des polices, selon le JDD, mais il a précisé qu'il ignorait qu'il s'agissait d'une femme parce qu'elle portait des lunettes de ski et un masque pour se protéger du gaz lacrymogène.
La conclusion de l'IGPN a dû peser dans la balance du tribunal correctionnel en assénant : «Si l'usage de la force publique était absolument nécessaire au maintien ou au rétablissement de l'ordre public [...], il apparaissait cependant que le coup porté à l'arrière du crâne de [la manifestante] ne pouvait pas être justifié.»