Malgré l'interdiction de la préfecture, Vérité pour Adama maintient son appel à manifester à Paris
Le préfet de Police Didier Lallement a interdit la «manifestation non déclarée» du 2 juin devant le TGI de Paris. Mais le collectif Vérité pour Adama, qui conteste une dernière expertise médicale dans cette affaire, maintient son appel.
Le collectif Vérité pour Adama, qui milite pour obtenir le procès des gendarmes impliqués dans la mort d'Adama Traoré, décédé en 2016 après son interpellation à Beaumont-sur-Oise, a annoncé maintenir son appel. Les militants appellent ainsi à un rassemblement ce 2 juin à 19h devant le Tribunal de grande instance de Paris, malgré une interdiction prononcée un peu plus tôt par le Préfet de Paris Didier Lallement. Dans un tweet, les militants ont dénoncé les autorités de France, selon eux le «seul pays du monde à interdire des rassemblements pour la Justice».
Le rassemblement de ce soir est maintenu, la préfecture de Paris et son préfet politique tentent d'intimider ceux qui réclament la JUSTICE! C'est la preuve que nous sommes sur la bonne voie, la France est le seul pays du monde à interdire des rassemblements pour la JUSTICE!
— La Vérité Pour Adama (@laveritepradama) June 2, 2020
Plus tôt dans la journée, le Préfet de Police avait justifié l'interdiction dans un communiqué, soulignant que le rassemblement n'avait pas été déclaré et était contraire aux règles liées à la situation sanitaire. «En outre, la tonalité de l'appel à manifester relayé par les réseaux sociaux laisse craindre que des débordements aient lieu sur un site sensible», précise le texte.
#Manifestation | En application du décret du 31 mai 2020, le préfet de Police interdit une manifestation non déclarée ce mardi 2 juin.
— Préfecture de Police (@prefpolice) June 2, 2020
Consultez notre communiqué de presse pour plus de précisions 👇 pic.twitter.com/8yepN4Wcox
L'appel du collectif a lieu en réaction à une nouvelle expertise médicale concluant à la non responsabilité des gendarmes ayant procédé à l'interpellation du jeune homme. Le collectif s'est par ailleurs fait l'écho des récentes manifestations américaines contre le racisme et réclamant le droit à la justice après la mort de George Floyd, Afro-Américain décédé dans le Minnesota lors de son interpellation.