«Brûlez tout, niq*** tout»: le boxeur Tony Yoka appelle à l'émeute après la mort de George Floyd
Dans un message relayé sur les réseaux sociaux – depuis supprimé –, le boxeur français Tony Yoka a estimé qu'il revenait à la communauté noire «de faire ce qu'il faut» suite à la mort tragique de George Floyd : «Brûlez tout, niq*** tout.»
La mort de George Floyd, décédé lors de son interpellation le 25 mai, a engendré un mouvement de protestation de grande ampleur aux Etats-Unis, qui a tourné dans plusieurs villes à l'émeute, et donné lieu à de nombreuses scènes de pillage.
Ce drame a également vivement fait réagir de l'autre côté de l'Atlantique, comme en témoigne le message très offensif partagé par le boxeur français Tony Yoka sur son compte Twitter.
Notre boxer pro @TonyYoka (celui qui combat entre 2 suspensions pour infractions aux règles antidopage) a supprimé son tweet...#grandmerepic.twitter.com/sft7wu5jAf
— Fallait Pas Supprimer 📸 (@FallaitPasSuppr) May 29, 2020
«Je ne sais pas quoi dire. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’on a fait ? Ca fait des siècles que l’on se retrouve dans cette situation. Il faut connaître notre histoire. Nous étions des pharaons, des rois, notre histoire n’a pas commencé avec l’esclavage», peut-on lire dans la publication relayée par le sportif.
C'est à nous de faire ce qu'il faut. Peu importe ce qu'il se dira après ce post, brûlez tout, niq*** tout
«Pourquoi tu ne lui a pas mis un penalty dans sa grand-mère à ce keuf», demande ainsi de façon rhétorique l'auteur du texte à la personne qui a filmé l'arrestation. «Il faut nous protéger entre nous [...] Personne ne se lèvera pour nous. C'est à nous de faire ce qu'il faut. Peu importe ce qu'il se dira après ce post, brûlez tout, niq*** tout», peut-on encore lire dans l'appel relayé par le boxeur.
Si l'identité de l'auteur de ces lignes n'est pas précisée, le sportif écrit à l'égard du texte qu'il relaie : «Putain soit c'est tous ensemble soit supprime moi jsuis pas ton poto.» Plusieurs médias rapportent que Tony Yoka est lui-même l'auteur des lignes partagées.
«Je ne reviendrai pas sur ma parole tant qu'on ne sera pas considéré comme leur semblable», pouvait-on encore lire dans la publication relayée. Pourtant, quelques minutes plus tard seulement, l'ancien champion olympique suspendu fin 2017 pour manquement à la réglementation antidopage a préféré supprimer son message.