Valéry Giscard d'Estaing accusé d'agression sexuelle : une enquête ouverte à Paris
- Avec AFP
Une enquêté a été ouverte à Paris, visant l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. Ce dernier est accusé par une journaliste allemande de lui avoir posé la main sur les fesses à plusieurs reprises lors d'une interview en 2018.
L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing est visé par une enquête ouverte le 11 mai pour examiner la plainte d'une journaliste allemande qui l'accuse de lui avoir touché les fesses fin 2018, a annoncé le parquet de Paris à l'AFP.
Ann-Kathrin Stracke, journaliste de 37 ans à la télévision publique allemande WDR, a déposé une plainte le 10 mars contre l'actuel membre du Conseil constitutionnel âgé de 94 ans, l'accusant de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises à la faveur d'une interview réalisée dans son bureau parisien.
L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé le parquet. Contacté par l'AFP, l'avocat de l'ancien chef d'Etat, qui fut président de la République de 1974 à 1981, n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.
Je suis heureuse d'apprendre que le ministère public a enregistré ma plainte pénale et a décidé d'ouvrir une enquête
«Je suis heureuse d'apprendre que le ministère public a enregistré ma plainte pénale et a décidé d'ouvrir une enquête», a réagi Ann-Kathrin Stracke auprès de l'AFP. «Je suis, bien entendu, à la disposition de la justice française dans le cadre de cette enquête», a-t-elle ajouté.
Je pense que les gens doivent savoir qu'un ancien président français a harcelé sexuellement une journaliste
«J'ai décidé de raconter mon histoire parce que je pense que les gens doivent savoir qu'un ancien président français a harcelé sexuellement une journaliste, en l'occurrence moi, après une interview», avait expliqué à l'AFP le 7 mai la journaliste, confirmant les informations sur l’existence de cette plainte publiées plus tôt par les quotidiens français Le Monde et allemand Süddeutsche Zeitung.
Soutenue par son employeur la journaliste a décidé de porter plainte et de raconter son histoire publiquement. Ann-Kathrin Stracke a déclaré souhaiter l'ouverture d'un «débat de société sur le harcèlement sexuel et plus de courage pour s'exprimer et nommer les choses».