Restructuration du CHRU de Nancy : le directeur régional de l'ARS limogé après ses propos polémiques

Restructuration du CHRU de Nancy : le directeur régional de l'ARS limogé après ses propos polémiques© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP Source: AFP
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Quelques jours après avoir soulevé un tollé en estimant qu'il ne voyait «pas de raison» d'annuler le projet en cours de supprimer 598 postes et 174 lits au CHRU de Nancy, le directeur de l'ARS Grand Est a finalement été limogé par le gouvernement.

Le directeur de l'Agence régionale de santé Grand Est de Christophe Lannelongue, qui avait suscité un vif émoi en affirmant qu'il n'y avait pas de raison d'interrompre les suppression de postes au Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy, a déclaré à l'AFP que le gouvernement avait mis fin à ses fonctions le 8 avril. 

«Le directeur de cabinet du ministre de la Santé m'a contacté ce matin pour me dire que le gouvernement souhaitait mettre fin à mes fonctions en raison du débat sur le CHU de Nancy», a expliqué Christophe Lannelongue.

Quatre jours plus tôt, le 4 avril, ses propos tenus en conférence de presse téléphonique avaient suscité la colère notamment du maire de Nancy Laurent Hénart, et du président de la commission médicale du CHRU de Nancy, Christian Rabaud. 

Supprimer 598 postes et 174 lits

«Il n'y a pas de raison de remettre en cause le Copermo [Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins] pour le CHRU de Nancy. Le dossier devrait être examiné début juin […] La trajectoire reste la même», avait alors estimé Christophe Lannelongue.

Le Copermo avait en effet prévu, en juillet 2019, la suppression de 598 postes et 174 lits dans l’établissement d'ici 2025. Le maire de Nancy Laurent Hénart (Mouvement radical), avait jugé «inacceptable et indécent» le comportement du chef de l'ARS Grand Est dans ce contexte : «Venir parler du Copermo et des suppressions de lits en pleine crise du coronavirus est insultant. C'est blessant pour tout le personnel soignant de dire, pendant qu'il mène le combat, que l'on va compter les munitions !», avait-il estimé.

Le comité de surveillance du CHRU de Nancy, dont l'édile est par ailleurs président, avait quant à lui rédigé un courrier de protestation au Premier ministre et au ministre de la Santé, leur demandant de «lever toute ambiguïté» sur la politique de l'Etat en matière de santé publique. 

«A Nancy comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19 [...] Tous les plans de réorganisa[tion] sont évidemment suspendus à la grande consulta[tion] qui suivra», avait assuré le ministre de la Santé Olivier Véran dans la foulée sur Twitter

«Il y a un malentendu. A aucun moment je n'ai remis en doute la légitimité du ministre [de la Santé] à décider, ce qu'il a fait dimanche [5 avril] puisqu'il a annoncé qu'il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard», s'est défendu Christophe Lannelongue auprès de l'AFP, expliquant retourner à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

«Je pense que les équipes médicales sont très satisfaites de la manière dont l'ARS a réagi» à la crise du coronavirus, a-t-il par ailleurs estimé. «On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand Est, tous les malades aient été pris en charge», a-t-il souligné, alors que la région est l'une des plus gravement touchées de France par l'épidémie.

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