Une «grosse tête» à l'effigie de Brigitte Macron brûlée en marge du carnaval indépendant de Nice
En marge du traditionnel carnaval indépendant de Nice, une tête en carton-pâte à l’effigie de la Première dame a été incendiée. Si l’un des coorganisateurs n’y voit aucune offense, le maire Christian Estrosi a fait part de son indignation.
Une polémique est venue clore l'édition 2020 du carnaval indépendant de Nice le 8 mars : en marge de la traditionnelle parade, «une grosse tête» en carton-pâte à l’effigie de Brigitte Macron, le col échancré, a été incendiée, place Garibaldi, dans le centre-ville.
La manifestation était organisée par Nissa Pantaï, une association dont l'objectif affiché «est de défendre, promouvoir et diffuser le plus largement possible l’usage de la langue occitane dans ses variantes niçoise et alpine». Interdit en 2008 après des heurts entre jeunes et forces de l'ordre, le carnaval indépendant de Nice a de nouveau été autorisé par la préfecture des Alpes-Maritimes en 2016.
Avant de brûler, elle avait pris un bain !!! pic.twitter.com/xG4KgRlpOE
— Eric LA ROCCA (@eric_la_rocca) March 10, 2020
L’acte a suscité l’indignation du maire de la ville, Christian Estrosi, qui a condamné le 9 mars, sur Twitter, un «acte commis en pleine journée des Droits des Femmes qui couvre de honte ses auteurs».
Grosse tête à l’effigie de Brigitte Macron incendiée hier place Garibaldi. Au nom de la @villedeNice et des Niçois je veux condamner cet acte commis en pleine #JourneeDesDroitsDesFemmes, qui couvre de honte ses auteurs. #Nice06
— Christian Estrosi (@cestrosi) March 9, 2020
Michael Albin, membre de la CGT et coorganisateur de l’événement, interrogé par le quotidien Nice-Matin, souligne quant à lui la portée politique de l'acte. «Ce n’est pas la première dame qui a été carbonisée, c’est l’image du gouvernement», justifie-t-il. «Si la veille, les policiers n’avaient pas attaqué les femmes, on n’aurait pas brûlé la reine»,ajoute-t-il en référence aux violences entre manifestants et forces de l’ordre qui ont éclaté dans la soirée du 7 mars en marge d’une «marche féministe» organisée à Paris.