La justice a rejeté la requête en nullité d'Alexandre Benalla sur les enregistrements de Mediapart
La requête en nullité d'Alexandre Benalla sur les sept enregistrements réalisés à son insu et diffusés par Mediapart en janvier 2019, a été déboutée ce 3 mars par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.
Selon les informations du quotidien gratuit 20 Minutes, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a rejeté, ce 3 mars au matin, la requête en nullité d'Alexandre Benalla des sept enregistrements réalisés à son insu et diffusés par Mediapart en janvier 2019.
Les avocats d'Alexandre Benalla n'ont pas souhaité commenter la décision de justice. Toutefois, la défense concernant les enquêtes ciblant l'ex-chargé de mission de l'Elysée s'en retrouve nettement amoindrie.
De son côté, Christian Saint-Palais, l’avocat de Vincent Crase, l’acolyte d’Alexandre Benalla, qui avait formulé la même demande, a simplement indiqué : «C’est une déception», selon la même source.
Les enregistrements explosifs d'Alexandre Benalla révélés par Mediapart
Dans ces enregistrements, on peut entendre Alexandre Benalla réagir à propos de l'affaire qui porte son nom. Il explique qu'il conservait toujours les faveurs d'Emmanuel Macron et de son épouse après les événements du 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris, tout en se targuant d'avoir défrayé la chronique à un si jeune âge. Les enregistrements révélaient, dans la foulée, que l'ex-chargé de mission de l'Elysée ne respectait pas son contrôle judiciaire lui intimant de ne pas rencontrer Vincent Crase.
Alexandre Benalla soutenait que ces enregistrements ne pouvaient pas constituer des preuves recevables dans l'instruction de l'affaire. Il estimait aussi que si lesdits enregistrements ont été réalisés par des services de renseignement français, ils auraient dû faire l'objet d'une demande préalable. Mediapart refusait pour sa part de révéler l'origine de ces enregistrements.
Quelques jours après la diffusion de ces enregistrements, le 4 février 2019, le média en ligne avait dénoncé une tentative de perquisition à la rédaction menée par deux procureurs accompagnés de trois policiers dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet pour, notamment, atteinte à la vie privée d'Alexandre Benalla. Le site d'investigation avait refusé cette perquisition et expliqué : «Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition.»