«Va te faire en***** p***» : une association dénonce l'insulte homophobe d'un policier
L'association de défense des LGBT SOS homophobie s'est insurgée contre une insulte proférée par un membre de la police à l'encontre de manifestants soutenant des Gilets jaunes dans un contexte tendu à Besançon. La scène a été filmée.
Une vidéo tournée le 25 janvier à Besançon, montrant un membre des forces de l'ordre hurler des insultes à l'encontre de manifestants, a provoqué l’indignation de l'association de défense des LGBT SOS homophobie.
La scène, tournée par une journaliste de Radio Bip et Média 25, deux médias indépendants basés à Besançon, a eu lieu au cours d'un rassemblement devant le commissariat de police de la ville en soutien à deux manifestants Gilets Jaunes arrêtés plus tôt dans la journée. La séquence laisse apparaître un contexte de tensions, et on peut notamment distinguer que du gaz lacrymogène a été employé.
«Eh va te faire en***** p*** ! Amène ta gueule je te la rectifie moi !», hurle un policier, manifestement hors de lui, à l'encontre d'un manifestant avant de se faire vite repousser par ses collègues à l’intérieur du bâtiment.
«Vous êtes des fainéants, vous ne servez à rien !» ; «putes à Macron », entend-t-on invectiver côté manifestants avant que le fonctionnaire ne perde son sang froid. Un contexte qui n’excuse manifestement pas l'insulte homophobe pour SOS Homophobie.
«Les insultes homophobes sont inacceptables, d’autant plus lorsqu’elles viennent des forces de l’ordre qui sont censées assurer notre sécurité», s'est indignée l'organisation sur Twitter. Contacté par RT France, le co-président de l'association Jérémy Falédam a dénoncé des propos «condamnables pénalement». Quant à d'éventuelles poursuites judiciaires, les membres de l'association seraient en train d'«étudier la question» en interne.
Selon SOS homophobie, ce genre de comportement se rencontrerait encore parfois dans les rangs des forces de l'ordre. «Sans parler de tendance [...] on a quand même des témoignages qui nous disent que l'accueil n'est pas correct», a-t-il déploré auprès de RT France. Selon lui, ce «type de comportement» se rencontrerait aussi parfois lors d'interpellations.
En fin d'après-midi du 27 janvier, L'Est républicain rapporte que le préfet a demandé au directeur central de la sécurité publique (DDSP) d’ouvrir une enquête administrative, «sans délai».
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