Le préfet Lallement a-t-il empêché une rencontre des époux Balkany à l’hôpital la veille de Noël ?
La première adjointe au maire de Levallois-Perret s'est plainte sur les réseaux sociaux de s'être vu refuser une visite à son mari hospitalisé le soir de Noël. Les policiers lui auraient dit agir sur ordre direct du préfet de Paris.
Le préfet de Paris Didier Lallement a-t-il ordonné «personnellement» qu'on interdise à Isabelle Balkany l'accès à la chambre d'hôpital de son mari le soir de Noël ? C'est en tout cas l'information qu'Isabelle Balkany dit avoir reçue de la part des policiers chargés de la surveillance du maire de Levallois-Perret hopitalisé, dans un billet posté sur Facebook.
La femme politique affirme que les agents ont «sorti la kalach» lorsque celle-ci a tenté d'entrer dans la chambre de son mari alors qu'elle avait «sollicité une exception» pour le voir avant un transfert en service de cardiologie.
J'aimerais avoir l'occasion de vous dire, les yeux dans les yeux, combien j'admire votre sens de la mesure et de la bienveillance
Et à la première adjointe levaloisienne d'ajouter que selon ces policiers «et de manière formelle», l'ordre de lui interdire le passage avait émis par le préfet de Police de Paris, Didier Lallement, qui serait intervenu «personnellement». «Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, Monsieur le Préfet Lallement, mais, si vous avez effectivement pris la décision de m'empêcher d'embrasser dix minutes mon mari, malade, le soir de Noël, j'aimerais avoir l'occasion de vous dire, les yeux dans les yeux, combien j'admire votre sens de la mesure et de la bienveillance», enchaîne-t-elle à l'encontre du préfet.
Isabelle Balkany a par ailleurs dénoncé un «traitement d'exception et un véritable acharnement» appliqué à l'encontre de son époux, qui verrait de ce fait sa vie mise en danger. Les époux septuagénaires ont été condamnés en première instance coup sur coup pour fraude fiscale et blanchiment en septembre et octobre. Le résultat du premier procès en appel est attendu le 4 mars, soit onze jours avant le premier tour des municipales (15 mars), ce qui est probablement la raison pour laquelle ils ont renoncé à briguer un sixième mandat à la tête de Levallois-Perret. Hospitalisé depuis le 12 décembre pour une occlusion intestinale, Patrick Balkany n'a pas pu assister à une partie de son procès.
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