France

Epinglée par la HATVP, Muriel Pénicaud renonce à son mandat au Forum de Davos

Muriel Pénicaud n'aura même pas eu le temps de siéger au Conseil d'administration du Forum de Davos où son nom apparaissait depuis peu. La HATVP ayant rendu un avis négatif sur ce nouveau mandat, la ministre a dû y renoncer.

C'est le grand nettoyage de Noël à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Après avoir saisi le parquet contre celui qui était le «Monsieur retraite» du gouvernement, l'autorité chargée de contrôler la probité des des personnalités politiques s'est tournée vers le reste du gouvernement et épingle cette fois Muriel Pénicaud. Ainsi, selon les informations duMonde, le collège de la HATVP, réuni le 18 décembre, a décidé de demander à la ministre du travail de renoncer à son mandat au sein du conseil d’administration du Forum économique mondial de Davos. En pleine affaire Delevoye et sur fond de grève contre le projet de réforme des retraites, Muriel Pénicaud n'a pas tergiversé et s'est immédiatement exécutée. «Prenant acte de la décision de la HATVP, la ministre indique avoir décliné la proposition qui lui a été faite par le Forum économique mondial», rapporte en effet le journal du soir.

Le nom de Muriel Pénicaud figurait depuis le 15 novembre dans la liste du Conseil d'administration de Davos mais la ministre n'y avait pas encore siégé. Elle avait néanmoins informé la HATVP le 28 novembre de cette nouvelle fonction, ainsi que le confirme au Monde son cabinet, en modifiant sa déclaration d’intérêts qu’elle avait déposée le 17 juillet 2017. 

Le Forum économique mondial de Davos organise chaque année une réunion annuelle dans la très chic station de ski de Davos, en Suisse, où PDG et chefs d’Etat se réunissent.

La HATVP explique craindre un conflit d'intérêts entre ce mandat et son poste de ministre du Travail, et ce, même si le siège au Conseil d'administration du Forum de Davos allait être occupé à titre bénévole par la ministre. Muriel Pénicaud explique pour sa part avoir été intéressée par l'opportunité de «promouvoir [s]a vision de la nécessaire régulation sociale de la mondialisation», rapporte le Monde.

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