France

Réforme des retraites : nouvelle journée de grève et manifestation dans toute la France (EN CONTINU)

A la veille d'une invitation des syndicats à Matignon, une nouvelle journée interprofessionnelle de contestation de la réforme des retraites s'ouvre ce 17 décembre, au 13e jour d'une grève illimitée à la SNCF et à la RATP.

Mardi 17 décembre

Proche des Gilets jaunes, la page de comptage Le Nombre jaune fait état de la présence de 1 million et 342 000 manifestants ce 17 décembre.

La plupart des manifestants ont quitté la place de la Nation après de multiples charges des forces de l'ordre.

Des manifestants se font matraquer par les forces de l'ordre.

Des affrontements ont toujours lieu à Paris. La police reçoit des tirs de projectiles. Elle réplique avec des gaz lacrymogènes.

L'ambiance devient plus festive place de la Nation.

Selon la CGT, 1,8 million de manifestants ont été dénombrés dans toute la France.

Une camionnette du syndicat Sud a été caillassée par des casseurs, place de la Nation, où la situation est toujours tendue.

Le ministère de l'Intérieur a comptabilisé 615 000 manifestants en France dont 76 000 à Paris.

Selon un nouveau comptage de l'AFP, réalisé à partir des chiffres communiqués par la police ou les préfectures, plus de 435 000 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites dans plus de 110 villes hors Paris.

Les manifestants, toujours présents dans la capitale, remercient les pompiers pour leur soutien.

A Paris, des grenades de désencerclement ont été lancées par les forces de l'ordre contre des pompiers qui avançaient en tête de cortège.

Deux pompiers auraient été légèrement blessés, dont l'un au mollet, dans la charge policière, selon le reporter de RT France présent sur place.

Place de la Nation à Paris, les forces de l'ordre tentent toujours de disperser les manifestants.

De nouveaux affrontements ont éclaté place de la Nation.

Un manifestant a été blessé à la tête lors d'une charge policière, selon un journaliste de RT France présent sur place.

Selon un premier décompte réalisé par l'AFP sur base des chiffres communiqués par la police et les préfectures, au moins 360 000 personnes, sans compter Paris, ont manifesté partout en France contre la réforme des retraites dans plus de 80 villes hors Paris.

Les principaux cortèges ont sans surprise défilé dans les plus grandes villes : ils étaient 20 000 à Marseille, 17 000 à Lyon et Toulouse, 14 000 à Nantes, 13 000 à Bordeaux, 11 000 à Lille, 10 500 à Caen et Montpellier, 10 000 à Brest et Rennes.

Des milliers de personnes ont également marché dans les rues de Grenoble (9 000), Amiens (8 200), Clermont-Ferrand (7 800), Tours (7 800), Pau (7 100), Limoges (6 800), Bayonne (6 700), Perpignan (6 500) et Angers (6 000).

Des chiffres partout supérieurs à la précédente mobilisation du 10 décembre, mais souvent inférieurs - et dans quelques cas équivalents - à la première journée du 5 décembre.

C'était notamment le cas à Limoges (6 800), Perpignan (6 500), Angers (6 000), Quimper (5 500), Le Havre (5 300), Le Mans (5 200), Nice (4 200), Besançon (3 300) ou Nevers (2 300).

Ancien syndicaliste et militant, Jean Levy, 94 ans, explique qu'il a manifesté pour la première fois en 1936 pour le Front populaire. 83 ans plus tard, il est dans la rue contre la réforme des retraites.

Le reporter de RT France fait état d'interpellations à Paris.

Parmi les professions représentées dans le cortège, les avocats, mais aussi les pompiers, comme l'a constaté la journaliste de RT France présente sur place.

La situation semble être redevenue calme pour le moment dans la capitale, alors que les manifestants continuent de converger vers la place de la Nation.

La CGT annonce 350 000 manifestants à Paris, où le rassemblement se poursuit contre la réforme des retraites dans une ambiance tendue. La police a en effet fait usage de gaz lacrymogène et a chargé les manifestants à proximité de la place de la Nation.

Sur le trajet du cortège, plusieurs vitrines ont été cassées.

Les Black Blocs se forment en tête de cortège à Paris mais le dispositif des forces de l'ordre encadre de très près la manifestation, comme on peut le voir sur des images rapportées par un de nos reporters.

Des cheminots aux avocats en passant par les enseignants, petit tour d'horizon des différentes professions qui participent ce 17 décembre à la mobilisation nationale contre la réforme des retraites.

  • La mobilisation était en forte hausse le 17 décembre au matin à la SNCF, où un tiers des cheminots (32,8%) étaient grévistes contre 11,2% le 16 décembre et 75,8% des conducteurs (61% hier), selon la direction. Parmi les personnels indispensables à la circulation des trains, 59,2% des contrôleurs et 34% des aiguilleurs étaient en grève au 13e jour du mouvement.
  • Chez les enseignants, le taux de grévistes est de 25,05% dans le primaire et de 23,32% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, et de respectivement 50% et 60% d'après les syndicats.
  • Des médecins, infirmiers ou encore internes ont rejoint la mobilisation pour réclamer plus de moyens, d'effectifs et des hausses de salaires mais aussi pour dénoncer une réforme qui mettra fin aux départs anticipés à 57 ans pour les aides-soignantes et certaines infirmières du public. A Paris, ils étaient un millier à avoir répondu à l'appel des syndicats qui avaient choisi la date du 17 décembre bien avant les opposants à la réforme des retraites.

  • Des salariés des industries électriques et gazières (EDF, RTE, Engie, Enedis) sont aussi en grève contre la réforme, qui ferait disparaître leur régime spécial. Le 17 décembre à la mi-journée, il y avait 26,3% de grévistes à EDF.
  • A Paris, avocats, greffiers, éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et magistrats défilaient ensemble à l'appel de plusieurs syndicats et avec le soutien du Conseil national des barreaux qui représente les 70 000 avocats de France.
  • Des surveillants étaient rassemblés devant une dizaine de prisons à travers la France. Il y a également eu des retards de prise de service dans une vingtaine d'établissements.

Plus de 200 000 manifestants étaient comptabilisés en début d'après-midi dans une quarantaine de cortèges, selon des chiffres de la police et des préfectures collectés par l'AFP.

Le Premier ministre français Edouard Philippe affirme sa «détermination totale» à mener la réforme des retraites. «Nous avons dit clairement quel était notre projet. Sur ce projet, sur la création d'un régime universel de retraites, ma détermination, celle du gouvernement, celle de l'ensemble de la majorité, est totale ! Elle est totale !»

A Lille, un «engin explosif artisanal» a été projeté contre des policiers, sans faire de blessé, selon des informations de la Direction centrale de la Sécurité publique confiées à l'AFP.

«Les policiers ont écarté les passants et se sont eux-mêmes écartés. L'engin, une bouteille, a ensuite explosé sur le parvis de la gare [de Lille-Flandres] sans faire de blessé», a déclaré à l'AFP Jean-François Papineau, en précisant qu'une enquête avait été ouverte par le procureur de la République de Lille.

L'association Attac France relaie via son compte Twitter des manifestants chantant «Blackrock partout retraites nulle part».

Blackrock est «un fonds d'investissement soupçonné par des opposants à la réforme des retraites, de vouloir imposer la retraite par capitalisation en France».

Le cortège parisien qui s'est élancé de République en direction de Nation, a atteint la place de la Bastille. 

A Nantes, la tension augmente entre les manifestants et les forces de l'ordre, selon des images diffusées via Twitter : le police a fait usage de gaz lacrymogène en réaction à des jets de projectiles.

L'importante quantité de gaz lacrymogènes employée aurait scindé la manifestation en deux, selon un journaliste indépendant.

Le personnel soignant se mobilise pour obtenir de meilleures conditions de travail. «A entendre les personnels hospitaliers, ils demandent plus d'effectifs, moins de fermetures de lits, et une attractivité retrouvée pour les métiers des hôpitaux», explique l'un de nos reporters.

La manifestation parisienne est nassée de près par les CRS, engendrant d'importantes difficultés à se mouvoir et des tensions croissantes entre manifestants et forces de l'ordre.

Une partie du cortège a même été stoppée par les CRS.

Le personnel du lycée Turgot essaie de lever le blocage, réalisé par des étudiants, sous les huées de manifestants, comme on peut le voir sur des images rapportées par un de nos reporters.

Sur le parcours de la manifestation, il est possible de voir une œuvre de street art mettant en scène le président français Emmanuel Macron dans la peau d'un CRS armé d'un LBD.

De nombreux manifestants sont présents place de la République, à Paris, d'où doivent partir les cortèges jusqu'à la place de la Nation. Gilets jaunes et syndicalistes alimentent les rangs des protestataires, opposés à la réforme des retraites. Chants, fumigènes et banderoles sont au rendez-vous, comme on peut le voir sur des images rapportées par un de nos reporters.

A Marseille, la mobilisation contre la réforme des retraites a rassemblé près de 200 000 manifestants, selon l'association Attac France.

La CGT de RTE (Réseau de transport d'électricité) revendique des coupures d'électricité en Gironde et à Lyon, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Selon la direction de la SNCF, citée par l'AFP, la mobilisation est en forte hausse, avec un tiers des cheminots grévistes et 75,8% des conducteurs.

Selon le ministère de l'Education nationale, cité par l'AFP, le taux de grévistes est de 25,05% dans le primaire et de 23,32% dans le secondaire.

La rue de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris, est bloquée par la CGT-RATP au niveau du ministère de l'Economie et des Finances. Les voitures y passent au compte-gouttes, comme on peut le voir sur des images rapportées par un de nos reporters.

Un chauffeur de bus y est même bloqué par le cortège de manifestants. 

A Etampes, dans l'Essonne, des manifestants frappent sur des casseroles dans le cadre d'un rassemblement contre la réforme des retraites, comme on peut le voir sur des images rapportées par un de nos reporters.

Les syndicats CGT, SUD et FO y sont notamment présents. 

D'après France Bleu Cotentin, plusieurs centaines de manifestants affluent sur la plage verte à Saint-Lô, en Normandie. 

A Rouen (Seine-Maritime), le cortège de la CGT défile quai Jean Moulin. Plusieurs centaines de manifestants sont déjà présents, selon France Bleu Normandie.

Le personnel hospitalier commence à se mobiliser à l'hôpital Lariboisière, pour la manifestation parisienne contre la réforme des retraites de cet après-midi. 

Le personnel hospitalier brandit de nombreuses pancartes et banderoles, sur lesquelles il est notamment possible de lire «Hôpital public en urgence vitale», comme on peut le voir sur des images rapportées par un de nos reporters.

Des actions festives s'organisent devant l'hôpital Lariboisière. 

Des agents de la RATP occupent le siège du groupe des transports publics parisiens, près de Bercy à Paris, selon des images relayées sur Twitter, notamment par un journaliste de Libération.

«Beaucoup de monde» a répondu à l’appel des syndicats à Marseille, selon La Provence.

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise (LFI), appelle les citoyens français à faire grève, ce 17 décembre, pour «la défense [des] acquis sociaux».

Le dépôt RATP de Pleyel à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été bloqué tôt ce matin pendant près de 5 minutes, en fanfare, selon le site d'informations «Là-bas si j'y suis», reprenant des images du journaliste et militant Taha Bouhafs. Les policiers ont délogé les manifestants.

Dans la capitale, le cortège déclaré s'élancera à 13h30 de la place de la République pour rejoindre Nation. «Ils emprunteront à cette fin le boulevard du Temple, le boulevard des filles du Calvaire, le boulevard Beaumarchais, la place de la Bastille, la rue de Lyon, l'avenue Daumesnil et le boulevard Diderot», a indiqué la préfecture de Paris.

En cette journée de mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle, la SNCF prévoit : 

• Pour les TGV : un train sur quatre en moyenne

• Pour les Transiliens : un train sur cinq en moyenne

• Pour les Intercités : 5% des trains en circulation

• Pour les TER : trois trains sur dix en moyenne

CGT, Force ouvrière, CFE-CFC, Solidaires et FSU appellent à une troisième journée interprofessionnelle de manifestations et de grèves dans toute la France ce 17 décembre, également 13e journée de grève dans les transports en commun. Le mot d'ordre : le retrait pur et simple du projet gouvernemental des retraites, fragilisé par la démission le 16 décembre du  Haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye après des révélations concernant ses activités et mandats non déclarés. 

Dans les mêmes cortèges mais derrière leurs propres banderoles, les syndicats réformistes CFDT, CFTC et Unsa défileront quant à eux pour améliorer le contenu du projet – et non pas contre le principe d'une fusion des 42 régimes existants en un système universel, porté par l'exécutif et la majorité. 

Cheminots, enseignants, mais aussi avocats et magistrats, sont attendus dans les rangs des manifestants, dans l'ensemble du pays. Des internes, médecins et soignants descendent également dans la rue pour réclamer davantage de moyens pour les hôpitaux.

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