France

Un stand de LREM saccagé par des manifestants à Grenoble

La députée LREM Emilie Chalas, candidate à la mairie de Grenoble, a été prise à partie en marge d'un rassemblement contre la réforme des retraites. Elle a reçu le soutien de toute la majorité présidentielle. Un homme a été mis en garde à vue.

Alors que plusieurs centaines de personnes ont défilé à Grenoble le 7 décembre contre la future réforme des retraites voulue par le gouvernement, la candidate La République en marche (LREM) aux prochaines municipales, Emilie Chalas, ainsi que ses soutiens, ont été pris à partie par des manifestants.

Sur Twitter, celle qui est déjà députée de la 3ème circonscription de l’Isère depuis 2017 a mis en ligne une vidéo montrant des manifestants démonter le stand de la candidate et invectiver les militants LREM. «Cassez-vous !», peut-on entendre à l’adresse des membres du parti présidentiel dans le court extrait vidéo posté par Emilie Chalas. «Consternée par le déni de démocratie de ces individus tandis que nos militants font simplement et respectueusement campagne. La violence, les menaces, la terreur ne nous feront jamais renoncer !», a déclaré la députée, toujours sur le réseau social.

Dans un communiqué publié le 7 décembre, Emilie Chalas a donné plus de précisions sur le déroulement de la scène : «Des militants de notre campagne […] ont été agressés et menacés, verbalement et physiquement : "Vous êtes morts", "Suicidez-vous", jets de projectiles et de pétards, notre tente et kakemono ont été détruits, le matériel incendié.» Elle a ajouté qu’une plainte avait été déposée. Un jeune homme de 19 ans a été placé en garde à vue, selon le parquet cité par l'AFP.

L’incident a suscité de nombreuses réactions au sein de la majorité. «Total soutien à Emilie Chalas et à ses équipes après ces actes intolérables. Je connais la campagne de terrain et d’écoute que vous menez. Votre conception de la politique l’emportera toujours sur les intimidations des extrémistes», a fait valoir sur Twitter le délégué général de LREM Stanislas Guerini.

«Honteuses méthodes, intimidation, menaces et violences illustrent la défaite de la pensée. Chère Emilie Chalas je serai avec grand plaisir à tes côtés et avec ton équipe jeudi à Grenoble pour faire vivre le débat respectueux», s’est pour sa part indignée la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, toujours sur le réseau social.

Même son de cloche chez Brune Poirson, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, qui a fustigé sur Twitter des «petits inquisiteurs dont le courage s’arrête lorsqu’ils doivent se démasquer».

La candidate a également reçu le soutien du président du groupe LREM à l’Assemblée nationale Gilles Le Gendre. «Chère Emilie Chalas je t’assure, à toi et à tes équipes, du soutien indéfectible des députés de La République en marche face à ces intimidations et ces violences inadmissibles. Ton engagement est celui de la sincérité et de l’intérêt général. Il en faudra davantage pour te décourager !», a-t-il souligné sur le réseau social.

Enfin, Emilie Chalas a pu compter sur le concours de Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement. «Tout mon soutien aux marcheurs et à Emilie Chalas. Ne rien céder à la violence et à l'intimidation», a-t-elle écrit sur Twitter.

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