La République en marche compte une députée de moins
- Avec AFP
La députée Marion Lenne a annoncé le 28 novembre avoir quitté La République en marche. Elle dit «avoir un désaccord sur le fonctionnement» du parti politique.
La députée de Haute-Savoie Marion Lenne a fait savoir le 28 novembre à l'AFP qu'elle avait quitté le «mouvement» de La République en marche en raison d'un «désaccord sur le fonctionnement» du parti, et être «encore en réflexion» sur son avenir au sein du groupe parlementaire à l'Assemblée.
«Par conviction personnelle, j'ai quitté le mouvement. J'en ai fait le tour, me semble-t-il [...] J'ai un désaccord sur le fonctionnement car je trouve qu'on n'écoute pas assez les territoires. Pour le groupe parlementaire, c'est encore en réflexion. Je verrai à mon retour» d'un voyage à Madagascar, a-t-elle expliqué au téléphone.
«Pour autant, je me suis engagée à mener le projet présidentiel à son terme. J'agis donc dans ce sens», a précisé cette élue de 45 ans.
Si elle quitte le groupe, elle rejoindra la dizaine de députés marcheurs qui ont fait défection ou se sont mis en retrait. La dernière en date, Jennifer de Temmerman expliquait mi-novembre avoir perdu «espoir» après le vote de mesures sur l'immigration et l'instauration d'un délai de carence de trois mois pour l'accès des migrants à certains soins.
Comme Jennifer de Temmerman et une dizaine d'élus de l'«aile gauche» de LREM, Marion Lenne avait cosigné une tribune pour s'opposer à l'exécutif sur ce point. Elle avait en outre voté contre l'amendement gouvernemental actant la baisse de 15 millions d'euros des crédits attribués à l'Aide médicale d'Etat (AME).
Le groupe LREM compte actuellement 303 membres et apparentés, contre 313 au début de la législature.
Selon Le Monde, le chef de file des marcheurs à l'Assemblée, Gilles Le Gendre, a récemment adressé une note à Emmanuel Macron pour «l'avertir» sur l'état d'esprit du groupe majoritaire. Gilles Le Gendre n'a pas souhaité commenter ses «échanges avec le président» de la République et a assuré sur France 2 que l'article du Monde «ne correspond[ait] ni à la lettre ni à l'esprit» de ce qu'il aurait pu écrire.
«On a fait la campagne d'Emmanuel Macron puis découvert la distance entre un président de la République et le groupe majoritaire, il y a forcément un caractère "déceptif"», reconnaît une macroniste auprès de l'AFP, jugeant naturel que le président de groupe fasse remonter des informations.